Recevant la Délégation malienne qui a pris part à la COP22 du 7 au 18 novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, le Président IBK est clair quant à la protection du fleuve Niger. «La sauvegarde du fleuve Niger est un impératif», a-t-il martelé.
Le jeudi, le 16 mars 2017, aux environs de 19 heures 30 minutes, le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a reçu, dans la Salle des Banquets du Palais Présidentiel de Koulouba, la Délégation malienne qui avait participé à la COP22 du 7 au 18 novembre 2017, tenue à Marrakech, au Maroc, venue lui rendre compte de la participation du Mali à cet important rendez-vous international sur le climat.
En effet, le Mali est de l’une des Régions les plus exposées aux conséquences désastreuses du changement climatique dans le monde. Même si l’Afrique reste le continent qui émet moins de gaz à effet de serre et qui détient la plus importante source d’énergie dans le monde.
Actions de l’IAA au Mali
Parmi les principales attentes de la COP22 figurait l’Initiative Africaine sur l’Adaptation (IAA) consacrée aux «infrastructures climatiques et d’observation, les systèmes d’alerte précoce et des systèmes de projection multi-décennale des changements climatiques, au développement et à la mise en œuvre des politiques nationales et régionales, par exemple, le soutien NAP avec le PNUD, à la facilitation de la mise en œuvre des projets spécifiques sur le terrain afin d’améliorer les mesures d’adaptation et adresser les pertes, au partenariat avec AAA sur l’Agriculture et le lien vers le Business Plan Africain sur le Climat et au renforcement de la capacité des pays africains à accéder à des ressources, y compris par la GCF et mobiliser des ressources supplémentaires à travers le plaidoyer».
«Comme œuvres au Mali, l’IAA a réalisé le Projet Hydromel à 24,8 millions USD avec le GCF et le Plan d’Investissement ABN du Projet sur le Fleuve Niger pour 50 millions USD prévus pour décembre 2016 par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale», avait fait savoir le Président du groupe des négociateurs africains dans la lutte contre les changements climatiques, l’Ambassadeur Seyni Nafo. C’était en prélude au Sommet, lors de sa conférence de presse du 1er novembre, au Secrétariat Général de Koulouba. Ce qui lui avait fait dire qu’il faut une stratégie nationale.
Propositions et axes stratégiques du Président IBK
A ce forum, les propositions et axes stratégiques du Président IBK portaient sur l’opérationnalisation des initiatives et CDN, la priorisation de l’adaptation dans la mobilisation des 100 milliards et la mise en place d’un dispositif global de haut niveau du suivi des engagements financiers de Paris et ses évaluations des résultats sur le terrain. Mais aussi sur la priorisation de l’Adaptation dans la mobilisation des 100 milliards, notamment le doublement du niveau actuel de 16-18% à 32-36% et la mise en place dPlan de sauvegarde du fleuve Niger
A Marrakech, la partie malienne avait présenté des projets que notre Gouvernement est en train de mettre en œuvre dans le cadre de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. Parmi les projets de grande envergure soumis par les autorités maliennes au Fonds vert figure un plan régional de sauvegarde du fleuve Niger en collaboration avec les pays traversés par le Fleuve, destiné à réguler l’utilisation des eaux (barrages, plans d’irrigation) entre les pays, l’entretien et la pollutionmalienne. Sa valeur s’exprime également par l’importance de ses affluents et défluents et des grands lacs qui le composent (Lac Débo, Delta du Niger au Mali).
Tout ce système est alimenté par le fleuve Niger et procure aux populations riveraines de sérieuses potentialités pastorales et agricoles avec des ressources extrêmement importantes en eau. D’une existence lointaine, ayant subi de nombreuses difficultés de trajectoire dues aux reliefs et aux sécheresses, le fleuve est aujourd’hui menacé par des nombreux facteurs qui sont d’ordre climatique et écologique.
Des facteurs dus, notamment, aux changements climatiques, à l’avancée du désert, à l’ensablement et au déboisement des bassins versants.
Les observations météorologiques attestent que les crues du fleuve sont en baisse progressive et son l’hydraulicité en souffre. Aussi, il y a la pollution et la menace de la jacinthe d’eau, tout comme d’autres plantes proliférantes.
Face à l’ampleur de toutes ces menaces sur ce fleuve, l’on est en droit de croire à la thèse de l’Historien malien selon laquelle : «Le jour où le fleuve Niger ne serait pas là, le Mali sera le néant». Ceci appelle à une exploitation optimale des ressources et surtout à la protection du fleuve contre les actions nuisibles. Ces menaces interpellent tous les usagers du fleuve afin qu’il y ait l’adoption des mesures plus souples et respectueuses du cours d’eau. C’est dans ce sens que s’inscrivent les préoccupations et les efforts du Président IBK pour sauvegarder le fleuve.
Un IBK sensible aux effets climatiques néfastes sur le Niger
Pour le porte-parole des participants maliens à la COP22, l’ancien Ministre Aghatam Ag Alassane, lors de cette rencontre de restitution, le Président IBK est très attaché au fleuve. «Pendant ces deux années et sous votre conduite, il y a eu une accélération sur la mise en œuvre de l’Accord sur le changement climatique et ses effets néfastes, vous êtes un Chef d’Etat sensible à la lutte contre les effets néfastes et nous savons le sentiment qui vous lie au fleuve Niger », a-t-il déclaré.
Les efforts du Président IBK reconnus
Mme Kéïta Aïda M’Bo, Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a salué et remercié l’engagement personnel du Président de la République pour tous ses efforts et ses soutiens constants en faveur de l’assainissement et de l’environnement pour le bonheur des Maliens et des usagers du fleuve Niger. Celle-ci a remis au Chef de l’Etat les copies du plan d’actions et de la contribution déterminée au niveau national (CND).
Conscient du danger qui guette ce fleuve, le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a rappelé l’utilité du fleuve et son usage judicieux sur la santé des populations. «La sauvegarde du fleuve Niger est un impératif», a-t-il souligné.
Il faut rappeler que le Président de la République a également procédé à la remise symbolique d’attestations de participation à la COP22 à la Ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable ; à un Député de l’Assemblée nationale du Mali ; à une représentante du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires et au Représentant de la Société civile.
Cyril ADOHOUN