Prévision agro-climatique saisonnière de juin à septembre 2016 : L’Agence Nationale de la Météorologie prévoit un déficit pluviométrique de juin à août dans la région de Kayes

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Dirigée par un homme dont l’ardeur n’est plus à démontrer dans le travail, Djibrilla A. Maïga, l’Agence Nationale de la Météorologie est depuis longtemps à pied d’œuvre pour la restitution des résultats de la prévision saisonnière au titre de l’année 2016-2017 aux service techniques du développement rural et aux médias, afin qu’ils puissent faire une large diffusion des informations météorologiques au monde rural.

L’Agence Nationale de la Météorologie a prévu ainsi : la période de juin à août 2016 sera caractérisée par des précipitations moyennes à tendance déficitaires sur l’ouest de la région de Kayes plus particulièrement le sud du cercle de Kita. Des précipitations excédentaires à tendances normales sur les régions de Koulikoro, Ségou et Mopti, l’est de Kayes, l’ouest de Sikasso et le sud des  régions de Tombouctou et de Gao et des précipitations moyennes sur le reste du pays.

La période de juillet à septembre 2016 sera marquée par des précipitations excédentaires à tendances normales sur les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao et le sud des régions de Tombouctou et de Kidal et des précipitations moyennes sur le reste du pays.

S’agissant des dates et début de saison, des dates de début de saison normale sont prévues sur la région de Sikasso et le sud des régions de Kayes, Koulikoro et Ségou. Des dates de début de saison normales à tardives sont prévues sur le nord de la région de Kayes et le nord-oeust de la région de Koulikoro et des dates de début précoces à normales pourraient être observées sur le reste du pays.

Concernant les dates de fin de saison, des dates de fin de saison tardives à normales sont attendues dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, la majeure partie de Kayes et le sud de Tombouctou. Des dates de fin normales pourraient être observées sur l’extrême sud de la région de Kayes.

Durée des séquences sèches après le début de la saison.

Des séquences sèches de durées normales à plus longues sont attendues dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso, l’ouest de Ségou et de Mopti et le sud-ouest de Tombouctou.

Des séquences sèches relativement plus longues sont prévues sur le sud de Gao, l’est de Ségou et de Mopti et le sud-est de Tombouctou.

Par rapport à la durée des séquences sèches vers la fin de la saison, des séquences sèches normales à longues sont prévues sur les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et le sud de Tombouctou et de Gao.

Avis et conseils agro-météorologiques

S’agissant en outre des avis et conseils agro-météorologiques, pour les agriculteurs, dans les zones où il est probable d’observer les cumuls pluviométriques déficitaires, des dates de début de saison tardives et des séquences sèches plus longues après démarrage, les agriculteurs doivent, entre autres, éviter de se presser à semer tôt afin de réduire les pertes en semences et en fertilisants. Ils doivent utiliser les variétés résistantes à la sécheresse, limiter l’ultilisation des espèces-variétés exigeant beaucoup d’eau, éviter les apports supplémentaires d’engrais, privilégier les techniques culturales favorisant l’économie de l’eau du sol, privilégier l’exploitation des bas-fonds, planifier le recours à l’irrigation d’appoint.

Pour les zones où il est probable d’observer des cumuls pluviométriques normaux à excédentaires, des dates de début de saison précoces et des séquences sèches plus courtes après le démarrage, les agriculteurs doivent investir davantage dans les sémences de variétés améliorées, aussi bien pour les cultures vivrières que pour les cultures de rente. Ils doivent apporter des fertilisants, renforcer la vigilance contre les ravageurs, mettre en place des dispositifs pour prévenir les risques d’innondations et limiter l’exploitation des zones inondables.

Pour les éleveurs, des zones à forte probabilité d’une installation tardive de saison des pluies, ils doivent envisager la mise en place d’aliments bétail, faciliter aux animaux l’accès des points d’eau les plus proches, afin de les mettre à l’abri des effets du manque d’eau et d’éviter les conflits avec les agriculteurs.

Pour ceux des zones à forte probabilité d’excédents pluviométriques, les éleveurs doivent éviter aux animaux les risques de noyade, prévenir les épizooties à germes préférant de bonnes conditions humides.

Pour les pêcheurs et les pisciculteurs, des écoulements excédentaires à normaux attendus dans pas mal de bassins fluviaux sont favorables à la pisciculture. D’où l’importance pour maximiser les rendements de la pêche.

Quant aux autorités nationales, locales et les acteurs de développement, ils doivent, entre autres, prendre des dispositions pour mettre en place les intrants agricoles, prendre des dispositions pour doter les services d’agriculrure et les producteurs en équipements et moyens pour la pratique de l’irrigation, prendre des dispositions pour resoudre le déficit de production potentiel dans les zones à installation tardive, mettre en place ou renforcer les dispositifs d’encadrement des producteurs, de veille et de réponse aux risques liés au climat, appuyer et favoriser la communication de l’information climatique.

Adama Bamba

 

 

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