Préservation des ressources en eau : L’Autorité du Bassin du Niger entravée par des difficultés financières

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La deuxième conférence des parlementaires et acteurs de l’Eau de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), s’est ouverte hier lundi 27 novembre à l’hôtel Alfarouk Kimpeski. Placée sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, la rencontre a pour but de sensibiliser les députés sur les missions et les difficultés de l’ABN.

« Informer, sensibiliser les parlementaires et les différents acteurs sur le mandat, les objectifs et les difficultés de l’Autorité du Bassin du Niger. Et mettre en place le Réseau des Parlementaires pour accompagner le secrétariat exécutif de l’ABN et ses Etats membres dans la recherche et la mobilisation des financements nécessaires aux investissements », tels sont les objectifs de la 2ème conférence des parlementaires de l’Autorité du Bassin du Niger. La rencontre a débuté hier lundi à l’hôtel Alfarouk Kimpeski, sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé. Elle prendra fin demain mercredi.

« Le Bassin du Niger joue un rôle fondamental dans le développement socio-économique et culturel de chacun de nos neuf (9) pays partageant cet espace fluvial où vivent plus de 130 millions de personnes dépendantes de ses ressources naturelles », soutient le président de l’AN Issaka Sidibé. Et plus loin, il s’inquiète de la « réduction drastique des écoulements de 20 à 55% et une baisse de la pluviométrie de l’ordre de 20 à 30% ». Une dégradation due aux effets du changement climatique et à la pression démographique. Face à ce problème, pour le président de l’Assemblée Nationale, Issaka Sidibé, l’ABN demeure un outil indispensable au dispositif de lutte contre la croissance et l’émergence. Mais aussi, un instrument clé pour la réussite de l’intégration économique.

« Il incombe à l’ABN d’utiliser judicieusement le 3ème fleuve le plus long d’Afrique et 9ème du monde au profit de nos économies nationales et du bien-être de nos populations », a-t-il déclaré. Et la secrétaire exécutive de l’ABN, Toupta Boguena de révéler les difficultés  de l’ABN. Il s’agit singulièrement des problèmes financiers. Selon elle, sur les neuf  Etats membres, seul la Côte-d’Ivoire a payé l’intégralité de sa contribution annuelle de l’année en cours. Tandis que le Mali et le Niger ont fait un paiement partiel. Ainsi selon elle, le total des montants recouvrés se chiffre à sept cent cinquante-quatre millions six cent cinquante un mille huit cent soixante-quatorze francs cfa (754 651 874 FCFA) soit 31% du budget global de 2017. Les arriérés et contributions s’élèvent à près de deux milliards de francs CFA. Et l’ABN doit une enveloppe de deux cent trente-deux millions trente-trois mille neuf cent soixante-neuf francs CFA (232 033 969FCFA).

« La situation financière crée des tensions de trésorerie permanente et oblige le secrétariat exécutif à recourir systématiquement aux découverts bancaires pour financer ses charges de fonctionnement », révèle la secrétaire exécutive de l’ABN, Toupta Bouguena.

Et le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini, président du conseil des ministres de l’ABN d’ajouter  que «  cette situation affecte négativement la capacité de l’Autorité à atteindre ses objectifs ».  Précision : le Mali s’est engagé à payer son reliquat d’ici la fin de la rencontre. A l’issue de laquelle, un réseau de parlementaires sera mis en place pour servir d’interface entre les pays membres.

Lassina NIANGALY

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