Il s’agit de traduire sa volonté, ses aspirations. Tout le monde sait qu’en 2013 il y a eu une inondation». Ce sont les premiers mots du nouveau ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Dramane Dembélé, à l’issue de sa visite sur les travaux de curage et de surcreusement des marigots Tienolé et Banconi, en Commune I du District de Bamako.
Il était accompagné des chefs de ses services techniques, des autorités municipales de la Commune I, du représentant du Gouverneur du District de Bamako et du Chef de quartier de Banconi. Ces travaux sont en cours de réalisation par le Génie militaire pour un montant de 699 990 188 F CFA, imputable au budget national pour l’exercice 2014 – 2015.
Les travaux de surcreusement et de curage de collecteurs ont été initiés par le Gouvernement malien, après le drame des inondations que notre capitale a connues en 2013, et dont les quartiers les plus fortement touchés se trouvent en Commune I, notamment Banconi. Pour éviter que pareille tragédie ne se reproduise, le nouveau ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme s’est rendu sur ces chantiers pour faire l’état des lieux. Démarrés en ami 2014, les travaux ont atteint un niveau de réalisation de près de 75%.
Au cours de la visite, de nombreuses difficultés ont été relevées par la délégation ministérielle. Il s’agit entre autres du dépôt des ordures sur les berges déjà curées, de l’obstruction des passages d’engin par des constructions le long des marigots et des aménagements privés. C’est pourquoi, à l’issue de sa visite, le ministre Dembélé a mesuré l’énormité de la tâche qui l’attend.
«Les Maliens ont été heurtés dans leur sensibilité durant les inondations de 2013. Il s’agit aujourd’hui de venir sur le terrain pour constater, anticiper, pour que ce qui s’est passé ne se reproduise plus. Je constate effectivement que le Génie militaire a fait du bon boulot, je le félicite. Nous sommes environ à 75% de réalisation, comparé aux décomptes (il n’y a que 2 décomptes qui ont été faits pour le moment). Donc, au regard de l’avancement des travaux, je peux dire que je suis satisfait pour le moment.
Mais, au-delà, je constate effectivement qu’il y a énormément de problèmes. Notre souci, c’est d’amener des réponses aux préoccupations qui ont été soulevées. On se rend compte que l’Etat a une solution pour surcreuser, pour curer, pour éventuellement aménager, pour stabiliser les berges, mais l’autre pendant, c’est le manque de civisme», a-t-il déclaré.
Avant de poursuivre : «l’Etat surcreuse, cure, mais on continue à déverser des ordures et à charger le lit du marigot. On a le sentiment que c’est un éternel recommencement. Notre démarche se veut pédagogique, elle consiste à venir échanger avec les bénéficiaires pour trouver ensemble les solutions. En tout cas, chacun doit s’assumer dans ses rôles et dans ses missions.
J’aurasi souhaité, au regard de tout nous avons constaté, que chacun s’implique et joue son rôle. L’Etat va s’atteler à curer, à stabiliser les point névralgiques. Nous allons demander à la population de ne plus continuer à déverser d’ordures dans le lit du marigot. Certainement, il y a des préoccupations par rapport à la gestion des ordures. On va essayer de trouver des solutions en plan A, B et C».
Ce message du ministre n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le Chef de quartier de Banconi, Sory Diallo, présent sur les lieux, s’est engagé à informer et à sensibiliser les populations pour éviter qu’elles ne chargent le lit des marigots. Pour ce faire, il a trouvé une astuce. Il va faire passer l’information dans les différentes mosquées de la Commune I.
Youssouf Diallo