Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, accompagnée d’une forte délégation, s’est rendue le samedi dernier dans les localités de Dioïla pour constater de visu la tragédie orchestrée par les orpailleurs qui disposent de plus d’un millier de dragues sur le fleuve Baoulé.
Une fois sur place, le constat était alarmant sur ce fleuve qui sert de ravitaillement en eau potable pour les localités de Dioïla et environs. C’est plus de 1000 dragues qui sont installées sur ce cours d’eau en train de chercher de l’or. On y trouve sur place des jeunes déscolarisés, des Chinois et même des Vietnamiens.
Les dragues, faut-il le souligner, contiennent du mercure, du cyanure dont l’utilisation à la longue détruit la biodiversité.
Cette visite inopinée du MEADD a permis de comprendre que cette activité illégale se fait avec la complicité de certains élus locaux qui perçoivent des taxes non règlementaires allant de 50 000 à 100 000 F CFA/mois pour autoriser cette pratique néfaste à l’environnement.
Si rien n’est fait, ce cours d’eau va disparaitre avec sa biodiversité, car le mercure utilisé est nocif à la consommation, sans oublier les populations, qui n’ont pas d’autres moyens de survie que ce fleuve, se verront pousser à l’exode.
Pour venir à bout de cette activité désastreuse, il faut une forte volonté politique, une collaboration entre les départements de l’Environnement, des Mines et des populations locales, a laissé entendre le MEADD.
Avec le CCOM/MEADD