Politique nationale de l’assainissement : Une nouvelle stratégie pour un cadre de vie meilleur

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Le mardi 21 janvier 2014, dans la salle de conférence de son département, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, était face à la presse. L’objectif de cette rencontre était pour le ministre, d’aborder avec les journalistes la problématique de l’assainissement au Mali puis, informer l’opinion nationale sur la vision stratégique de son département s’inscrivant dans le cadre de la politique nationale de l’assainissement (PNA). A cette conférence, étaient présents le directeur national de l’assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances (DNACPN), Modibo Diallo, les principaux techniciens du cabinet chargés du domaine.

 

 

Au Mali, force est de constater que les problèmes d’assainissements se posent avec acuité dans les centres urbains et ruraux. Cette insalubrité avec ses conséquences incommensurables sur la santé des citoyens provoque chaque année des décès. Loin d’une fatalité, cela est du à un manque de volonté politique de toutes les parties prenantes de la société malienne. Contrairement au Mali d’antan où chacun œuvrait à rendre beaucoup plus propice son milieu de vie à travers un assainissement régulier, aujourd’hui on ne s’adonne à la salubrité que lorsque qu’il y a un événement (cérémonie de mariage, baptême, etc.). Et même là, tout le monde n’est pas impliqué. Pour pallier donc à cette situation, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement en appui à la Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances, a élaboré un document dénommé politique nationale d’assainissement.

 

 

Au cours de la conférence de presse, les hommes de médias ont été informés sur les actes déjà posés en matière d’assainissement au Mali et éclairés par rapport au contenu du document de la Politique Nationale de l’Assainissement (PNA). Selon le ministre, Ousmane Ag Rhissa, la PNA est axée sur cinq stratégies sous- sectorielles élaborées pour  accompagner le document : gestion des déchets solides, des déchets liquides, des déchets spéciaux, des eaux fluviales et transfert des compétences en assainissement.

 

 

”  Chaque stratégie tient compte de la déconcentration, de la décentralisation, de la lutte contre la pauvreté, de l’équité, du genre et d’une manière générale des autres objectifs de développement pour le millénaire ” a indiqué le ministre.

 

Au cours des échanges, il est revenu sur le programme d’urgence d’assainissement lancé le 16 octobre dernier dont il a esquissé un bilan à mi-parcours en cours. Selon lui, des difficultés ont été enregistrées mais malgré tout, 6 des 9 sites à évacuer ont été entièrement dégagés. L’opération connaît cependant des problèmes comme les soubresauts provoqués par le retard pris dans l’attribution des marchés, la sous-estimation des volumes d’ordures à enlever et le manque de compétences sur le marché pour évacuer des dépôts importants comme celui de N’golonina. Comme solution, le département est à la recherche d’un avenant pour achever le travail car le milliard débloqué par le gouvernement n’a simplement pas suffi. Il a été souligné que la réouverture de la décharge de Doumanzana à laquelle les riverains sont toujours hostiles et l’achèvement des travaux de celle de Noumougou dans la commune rurale de Tiènfala, ne sont plus qu’une question de jours. Même si ces deux ouvrages sont insignifiants dans le dispositif d’assainissement qui prévoit des dizaines de décharges finales pour la ville de Bamako.

 

 

En vue de l’application de la nouvelle politique nationale, les techniciens de l’Etat réfléchissent avec un partenaire stratégique sur la gestion durable des déchets solides, a assuré Ousmane Ag Rhissa. Des services comme la Voirie du district et la Brigade urbaine d’assainissement seront dotés de plus de moyens pour assurer l’évacuation régulière des ordures, le contrôle et la répression. Les forces de l’ordre seront mises à contribution, si la nécessité s’impose.

 

Ce qui importe le plus au ministre est de faire renaître chez nos concitoyens, le reflexe de la salubrité comme dans le passé. C’est pourquoi, une Journée nationale de salubrité sera instituée au Mali. La cérémonie de lancement de cette journée dédiée à la propreté et l’hygiène, a eu lieu le samedi 25 janvier, dans la cour de la mairie du district. Cette journée sera renouvelée le dernier samedi de chaque mois.

Mamadou BALLO

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