Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, était face à la presse hier mardi 21 janvier 2014 dans la salle de conférence de son département pour dévoiler sa vision stratégique dans le cadre de la Politique nationale de l’assainissement du Mali (PNA).
Au Mali, les problèmes d’assainissements se posent avec acuité dans les centres urbains et ruraux. Pour pallier à cette situation, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement en appui à la Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances, a élaboré un document dénommé politique nationale d’assainissement. La conférence de presse d’hier avait pour objet d’informer l’opinion nationale sur les actes déjà posés en matière d’assainissement au Mali et expliquer le contenu du document de la PNA. Selon le ministre, Ousmane Ag Rhissa, la politique nationale de l’assainissement est axée sur cinq stratégies sous- sectorielles élaborés pour accompagner le document. Il s’agit de
la stratégie de gestion des déchets solides, celle des déchets liquides, de la stratégie nationale de gestion des déchets spéciaux, des eaux fluviales, la stratégie nationale de transfert
des
compétences en assainissement. A l’en croire, chaque stratégie tient compte de la déconcentration, la décentralisation, la lutte contre la pauvreté, de l’équité, du genre et d’une manière générale des autres objectifs de développement pour le millénaire. Aussi, un plan d’action a été élaboré pour chaque stratégie. Chaque stratégie, explique le ministre, comprend un état des lieux qui fait ressortir plusieurs éléments. Il s’agit de la présentation des acteurs avec des atouts et des contraintes, les aspects juridiques (conventions, constitution, cadre législative, réglementaire et normatif), les politiques nationales (PNPE, PNA, PNS, etc.), les aspects techniques (production, conditionnement, traitement, infrastructure et équipement, etc), les aspects environnementaux (pollution et source de prolifération des vecteurs), les aspects sociaux sanitaires (impact et implication de la population, etc.), les aspect sociaux économiques, les aspects sociaux culturels, les aspects financiers ( Etat, collectivité et PTF, etc), la formation et la communication, le bilan des actions passées et des pratiques, les difficultés, les opportunités, les solutions préconisées.
But, les principes et les objectifs de la PNA
Pour le ministre, le but visé par la PNA est d’assurer la gestion durable des déchets et réussir le transfert des compétences en assainissement. Parlant des principes directeurs, il a mis l’accent sur le pollueur payeur, l’équité et légalité, implication/responsabilité
et participation, etc. S’agissant des objectifs globaux, ils visent à améliorer l’accès de la population du Mali au service de l’assainissement géré de façon durable au niveau local. Quant aux objectifs spécifiques, l’ambition de la PNA est de structurer l’ensemble du secteur de l’assainissement au tour d’un projet de développement réaliste. La PNA se veut un document de référence pour l’ensemble des acteurs concernés. Et plus spécifiquement les objectifs de la PNA sont: harmonisés les approches et innervations des différents acteurs intervenant dans la gestion des déchets solides, liquides, spéciaux et des eaux fluviales, Fédérer les énergies publiques et privées, augmenter les financement disponibles pour le
secteur.
Rôle et responsabilité des acteurs
Selon les explications du ministre, les rôles et responsabilités des
acteurs sont définis comme suit par la PNA :
Pour sa part, l’Etat doit élaborer et de mettre les stratégies nationales, veiller au respect du cadre législatif, réglementaire et normatif dans le domaine de la gestion des déchets.
Quant au ministère en charge des collectivités territoriales, il lui revient de rend effectif le transfert de ressources aux collectivités territoriales, contribuer à al collaboration inter ministériel dans le domaine de la gestion de s déchets.
Le ministère en charge des finances est impliqué dans la mise en œuvre de l’approche programme, dans l’adaptation de la fiscalité des communes et plus généralement par tous les aspects financiers liés au développement du secteur.
En ce qui concerne les services déconcentrés en lien avec l’assainissement (les services régionaux, subrégionaux rattachés des ministères en charge de l’environnement, de l’assainissement, de la santé, de l’éducation, du budget et des collectivités territoriales).
Pour les collectivités territoriales, l’article 14 du code des collectivités territoriales relatif aux attributions du conseil communal indique que la commune est le maître d’ouvrage de l’assainissement au niveau local. Elle a vocation, entre autres, de planifier, d’organiser et contrôler l’assainissement en tant que service public sur toute étendue du territoire. Elle set également propriétaire des ouvrages réalisées pour assurer l’accès à ‘assainissement. A ce titre, elle est la clef de voute du dispositif.
Le ministre a expliqué que le secteur privé, les bénéficiaires, la société civile et les autres acteurs ont chacun un rôle central à jouer dans la mise œuvre du PNA.
S’agissant du plan d’action de mise en œuvre des stratégies, M. Rhissa a indiqué qu’il s’articule au tour de plusieurs points, à savoir les objectifs à atteindre les activités prioritaires, les acteurs, les moyens à mettre en œuvre, les périodes de mise en œuvre, le lien avec les autres stratégies, les mesures d’accompagnement, le dispositif de suivi évaluation et les coûts.
A noter que le financement de la mise en œuvre du plan d’action de la politique nationale d’assainissement est estimé à 109.850.000.000F CFA.
Au cours de la conférence, le ministre a expliqué le bien fondé de la journée nationale de la salubrité dont la date est fixée au dernier samedi de chaque mois. A l’en croire, le ministre a fait savoir que pour le samedi prochain cette journée sera lancée à Bamako et sera étendue dans les autres régions au mois de février. Il a invité les uns et autres à se mobiliser d’avantage pour la réussite de cette journée afin de donner à Bamako ses lustres d’atan. Il faut noter que ce document de politique nationale s’inscrit en droite ligne des orientations du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Ben Dao
Peine perdue. Bamako ne sera jamais assainie tant que les canivaux de la ville ne seront pas recouverts de dalles bétonnées et les trottoirs pavés, les latrines des concessions familiales dotées de sièges turcs (WC turcs).
Les ordures une fois enlevées de leurs sites de dépôts pourraient être transformées et produire de l’électricité pour alimenter la ville.
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