L’évolution du Programme d’urgence d’assainissement du District de Bamako et l’instauration d’une Journée nationale de salubrité ont été au centre de la rencontre que le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa a eue avec la presse.
En prélude au lancement de la Journée nationale de salubrité qui va se dérouler le dernier samedi de tous les mois, le ministre de tutelle est revenu sur les grandes ambitions du Département dans les domaines de l’environnement et de l’assainissement. De ce fait, Ousmane Ag Rhissa fera remarquer qu’au Mali, les problèmes d’assainissement s’intensifient dans les zones urbaines et rurales, d’où l’élaboration d’un document dénommé politique nationale d’assainissement. Il s’agit de la stratégie de gestion des déchets solides, celle des déchets liquides, de la stratégie nationale de gestion des déchets spéciaux, des eaux fluviales, de la stratégie nationale de transfert des compétences en assainissement. Avant de revenir sur le programme d’urgence de l’assainissement du district de Bamako. «Il y a des raisons qui expliquent ce retard dans l’exécution du programme d’urgence en matière d’assainissement dans la capitale. Au regard de l’urgence, nous avons voulu passer le marché de gré-à-gré pour un délai de 4 mois. Mais la loi est claire en la matière, car un marché de cette importance ne saurait être attribué de gré à gré», a-t-il déclaré.
Et de rassurer : «Globalement, le programme d’urgence se passe normalement, un appel d’offre est en cours, à la satisfaction des populations bénéficiaires». Selon lui, après cette étape, il faut penser à un autre projet, car en ce moment, 6 sites ont été identités dans la capitale. Mieux, explique-t-il, des dispositions seront prises avec les collectivités pour empêcher que les déchets ne se constituent plus. Pour ce faire, Il est question d’équiper la voirie du District. Aussi, un partenaire est démarché pour la gestion des déchets.
Dans la foulée, les brigades d’assainissement dans les communes vont être renforcées ; la gendarmerie et la police seront sollicitées en cas de besoin. «Il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur, mais pas dans l’excès», lance-t-il.
Selon le ministre, une Journée d’assainissement pour recréer cette valeur de propreté et de citoyenneté est instituée. Il s’agit du dernier samedi de chaque mois. D’ores et déjà, une Commission interministérielle est créée pour mener à bien cette action. Pout un départ, l’initiative démarre à Bamako et s’étendra à l’intérieur du pays. Cette Journée a été lancée samedi dernier à la mairie du District.
Mahamane CISSE
