Pluies sauvages à Bamako : Les sinistrés en colère

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Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale malienne le 28 août 2013, en plus des 36 victimes, ont fait des milliers de sans abris, des disparus et laissé derrière elles des dégâts matériels incommensurables. Les communes I et IV du district de Bamako ont été les plus touchées par les conséquences de ces pluies dévastatrices.

 

inondation xxxDans un communiqué, le gouvernement déplorait plus d‘une vingtaine de morts, qui a été revu à la hausse, des ravins débordés et des centaines de sans abris, qui seront logés dans les écoles le plus proches.

 

Mais dans ce dramatique bilan, les populations des zones sinistrées vont plus loin. Le nombre de victimes, selon plusieurs témoins, dépasserait plus de la centaine.

 

Les points de vue divergent aussi sur les causes de ce désastre, dont les populations des communes I et IV se souviendront encore longtemps. D’après propos recueillis auprès de témoins, ces inondations meurtrières seraient dues au laxisme du gouvernement de transition, au manque de systèmes de canalisation et de drainage des eaux dans les quartiers inondés. Le gouvernement de transition sait bien que ses jours sont comptés. C’est  pourquoi il est entrain de faire n’importe quoi, a expliqué quelqu’un.

 

Le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, à leur avis insulte les paisibles populations en soutenant qu’elles n’ont pas respecté les règles dans la construction anarchique des maisons à usage d’habitation, sans tenir compte du schéma directeur d’urbanisation de la ville des trois caïmans. En la matière, répondent-ils, le contrôle et le dernier mot appartiennent à l’Etat et au gouvernement actuel qui n’ont pas fait leur travail, une prévention et une gestion des zones à risques avant et pendant cette période d’hivernage. Il faut croire que la spéculation foncière est passée en force par-là.

 

Pour un autre témoin rencontré à Banconi, le quartier le plus sinistré en Commune I du district de Bamako, « si une solution rapide n’est pas trouvée à ce problème, le même scénario risquerait de se reproduire chaque fois qu’il y aura une forte précipitation à Bamako. Car cette pluie diluvienne a fait plusieurs victimes, en plus des corps déjà repêchés par les agents de la protection civile, il faut ajouter les personnes porté disparues ».

 

Moussa Traoré, chef de famille de Banconi en Commune I, a été particulièrement touché dans l’épreuve. Les pluies ont totalement ravagé sa maison et il a perdu plusieurs de ses proches. Les populations payent ainsi la négligence des autorités communales qui n’ont rien fait pour empêcher un tel désastre.

 

En commune IV du district de Bamako (Sébénicoro, Lafiabougou, Koda, Bougoudani entre autres), cette  pluie a mis en lumière le travail médiocre de des autorités locales et centrales.

 

Selon un sinistré, les responsabilités sont partagées entre les différents acteurs de la société. Mais le plus indexés est le gouvernement de transition qui a fait preuve de laxisme, banalisé les affaires de l’Etat et la sécurité des bamakois, en s’en lavant les mains dans une fuite de responsabilité vers la fin de son mandat. Alors que l’Etat est une continuité. Selon lui, un jour l’histoire jugera.

 

Certains des administrés de la mairie de la Commune IV dénoncent Moussa Mara, « le maire qui court derrière IBK au détriment de ses populations en détresse qui l’ont fait élire à la tête de la mairie ». La question lui est posée. Selon le maire Moussa Mara écouté à RFI, ce sont les autorités qui l’ont empêché de faire son travail. Mais quelles autorités? Qui est l’autorité ? En tant que premier responsable de la commune, Mara n’est-il pas entrain de fuir  ses responsabilités?
Selon un doyen de la commune, la faute incombe à la mairie et aux populations elles-mêmes. « Il est indéniable que les autorités municipales n’ont pas joué pleinement leur rôle, mais les populations ont aussi leur responsabilité dans ce désastre. Car, ce sont elles qui déversent les ordures ménagères dans les caniveaux. Ce sont ces déchets qui bloquent le passage de l’eau », a-t-il déploré.

Coulou

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1 commentaire

  1. Regardez moi ce flemmard qu’on appelle abusivement journaliste, un con de la dernière heure qui parle comme si ces populations ont occupé ces lieux hier. Il est tellement aigri e sa déconfiture et de celle de son mentor qu’il ose s’en prendre au Maire Mara qui se débat comme un beau diable dans le merdier que les bourreaux de la république(les mentors de Coulou) lui ont laissé. Je prie Dieu qu’il envoie les experts de la chicotte à ce vaurien, pour lui chauffer un peu les couilles.

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