Le Mali importe par an plus de 4000 tonnes de pesticides, soit environ 12,7 milliards de F CFA en valeur et 2,6 % des importations nationales. La gestion de ces produits toxiques et nuisibles pour l’environnement et l’homme est au centre d’une rencontre entre agents de douanes, de la direction nationale du commerce et de la concurrence, sous l’égide du Programme africain sur les stocks de pesticides obsolètes.
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Le pesticide se définit comme étant toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines et animales et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages. Le terme comprend les substances destinées à être utilisées comme régulateur de croissance des plantes, comme défoliant, comme agent de dessiccation, comme agent d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée des fruits, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, avant ou après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport.
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Selon des chiffres fournis par le Programme africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes (PASP), le Mali importe par an plus de 4000 tonnes de pesticides, soit environ 12,7 milliards de F CFA en valeur et 2,6 % des importations nationales. Les principaux utilisateurs sont la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), l’Office de la Haute vallée du Niger, l’Office de protection des végétaux, le Centre national de lutte contre le criquet pèlerin, etc. La CMDT, seule, utilise environ 2 millions de litres de pesticides par an (1 930 551 litres pour 2006/2007) en raison de 4560 F CFA le litre en 2007. L’OHVN consomme 400 000 litres de pesticides par an. La Côte d’Ivoire, la France, le Sénégal, Hong Kong, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande sont les principaux pays fournisseurs du Mali en pesticides.
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Une préoccupation nationale
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Si ces produits sont efficaces contre les ravageurs, espèces indésirables de plantes ou d’animaux, il faut reconnaître qu’ils ont des conséquences énormes sur l’homme et l’environnement. Leur gestion pose de plus en plus problèmes. « La question des pesticides est un sujet d’actualité à cause de l’accumulation de stocks obsolètes », a expliqué Ibrahima Savané de la DNCC. Et la gestion de ces stocks, a renchéri Ichiaka Tanou de la direction nationale de la douane, se pose avec acuité, d’autant plus que notre pays ne dispose pas de moyens nécessaires pour contrôler la qualité des pesticides importés.
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C’est pour trouver des remèdes à cette situation que le Programme africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes a initié, mardi au Mémorial Modibo Keita, un atelier de formation à l’intention des agents de la douane et de la direction nationale du commerce et de la concurrence sur la réglementation des pesticides au Mali. Deux jours durant, la cinquantaine de participants réfléchiront sur la réglementation au plan international, notamment les conventions de Rotterdam, Stockholm, Baule, Bamako, les procédures à l’importation et l’exportation des pesticides, le Plan national de prévention, etc.
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L’objectif recherché, selon le coordinateur du PASP, Demba Sidibé, est de faire des propositions susceptibles d’améliorer les procédures et textes régissant l’importation de pesticides à l’échelle nationale.
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La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par Amadou Diallo, représentant le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Il a invité les participants qui constituent les deux premiers maillons de la chaîne d’importation des produits, à sortir des recommandations concrètes sur la réglementation des pesticides au Mali.
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Sidiki Y. Dembélé
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