Nos jeunes d’aujourd’hui ont tendance à organiser des rencontres au bord du fleuve pendant la saison chaude pour but d’aller se rafraîchir la mémoire. Sur ces endroits mal sains se rassemblent pour faire leurs pic-Nic. Les bordures du fleuve n’a jamais été propre a plus forte raison les endroits où l’on s’assoit pour se relaxer. Restant toujours salles et sans entretien à cause des teinturières et les médicaments traditionnelles jetés dans l’eau, certains jeunes partent nager. Et ces jeunes qui vont là bas sont confrontés à des grands maux. Pendant cette période chaude on enregistre beaucoup de pertes en vies humaines, victime de noyade pour la plus part. Quand d’autres sont victimes de violence juvéniles.
On peut dire que c’est le moment de la noyade, la prostitution, de la prolifération des bandits. Les jeunes filles sont violées sur ces endroits. Le fleuve qui doit être entretenu par tout un chacun reçoit toutes sortes d’ordures. L’eau des caniveaux, les sacrifices sont tous jetés dans le fleuve. En sachant tous ça nos jeunes se font le plaisir d’y aller, même des vieux et vieilles font le tour.
Sans mesurer les conséquences de l’insalubrité, notamment en bordure du fleuve, la mairie laisse les gens faire. Aussi notre Djoliba et autres cours d’eau sont devenus des nids d’ordures, sans que cela ne dérange qui que ce soit. Cette situation doit changer. Il faut que les maires prennent leur responsabilité. Les bordures des cours d’eau, surtout en cette période doit être débarrassés des déchets (solide ou non). D’abord pour des besoins de consommation en eau. Faut-il rappeler que la SOMAGEP-SA s’approvisionne dans le Djoliba pour servir les consommateurs. Pouvons-nous dire que les gens respirent de l’air pur au bord du fleuve ? Étant confronter à d’énormes maux en nageant la dedans n’empêche aucune personne d’y nager. A force d’aller se relaxer et de respirer de l’air pure on risque de rattraper des maladies Dr Sanogo Aïssata Cissé en service au CSCOM de Sabalibougou. « Un endroit où il n y a pas d’hygiène est un endroit exposé à des maladies. Notre fleuve n’est pas du tout propre et cela est dû à nous même. On peut contracter des maladies comme la bilhargeose, onchocercose (ver de Guinée), collera et beaucoup d’autres maladies infectieuses dans l’eau. Car, dans l’eau la transmissions est facile et rapide surtout quand il n’y pas d’hygiène », a-t-elle expliqué.
Certains font toutes sortes de choses dans l’eau sans même se soucier que cela peut aboutir à des maladies. Selon A. Coulibaly « je préfère mille fois dépenser pour aller à la piscine que d’aller perdre ma vie au bord d’un fleuve. On y trouve toute sorte de résidus. Toutes ses saletés vont dans nos ventres. Les Autorités doivent s’investir dans l’assainissement des bordures du fleuve, aménager des aires d’amusement et de loisir pour tous les âges (les enfants, les adolescents et les jeunes). Car beaucoup de nos frères ont perdu leurs vies et beaucoup d’autres les tiennes. Mieux vaut mourir près des gens que de mourir seul, noyé. Le gouvernement doit prendre en compte ce phénomène qui fait chaque années rougir les yeux de nos parents ».
Ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur. En effet, tout cela se passe au vu et au su de tous les parents et nos dirigeants mais malgré toutes les pertes en vies humaine aucune mesure n’a été prise.
Aoua Traoré