Paulin Diarra, AER : “L’énergie verte reste la seule solution pour le monde”

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Le changement climatique est une préoccupation mondiale. Et l’émission de gaz à effet de serre (GES) est de plus en plus élevée de par la consommation d’énergie classique (fossile) qui détruit chaque jour un peu plus la couche d’ozone. Les énergies vertes seront-elles une bouée de sauvetage pour l’humanité ? Paulin Diarra est coordinateur du projet d’électrification des 50 localités à l’Agence des énergies renouvelables (AER), nous en dit plus sur les énergies vertes si l’espoir est permis.

Mali Tribune : Qu´est-ce que l´énergie verte ?

Paulin Diarra : Une énergie verte est une source d’énergie dont l’exploitation ne produit pas ou produit des quantités très négligeables de polluants.

Mali Tribune : Qu’appelle-t-on une énergie verte illimitée ? Pourrait-elle changer le monde ?

Paulin Diarra : Une énergie verte illimitée est une énergie dont la source est disponible sans limite ou ré-constituable plus rapidement. Par exemple l’énergie solaire, l’énergie éolienne, etc. En effet l’énergie verte est appelée à changer le monde. Quand on parle de transition énergétique, cela fait référence à l’utilisation des énergies vertes.

 Mali Tribune : Quel est l´impact des énergies renouvelables sur l’environnement ? Sont-elles une solution dans l’avenir ?

Paulin Diarra : Les énergies renouvelables encore appelées énergies vertes ont des impacts négatifs très faibles sur l’environnement contrairement aux énergies fossiles. Afin de protéger l’environnement, elles sont actuellement conseillées contrairement aux sources d’énergie classique. Effectivement, les énergies renouvelables constituent la seule solution viable pour l’avenir du monde. La Contribution déterminée au niveau national (CDN) est de réduire les émissions des gaz à effet de serre pour le secteur de l’énergie est de 31 % d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, l’utilisation des sources d’énergies renouvelables est au cœur des actions prévues. Beaucoup de projets d’énergie renouvelables devront être mis en œuvre.

 Mali Tribune : Quels sont les projets que l’Agence pour les énergies renouvelables au Mali pilote pour atténuer les effets des changements climatiques ?

Paulin Diarra : L’AER du Mali participe à la lutte contre les effets des changements climatiques à travers la mise en œuvre de projets solaires. Il s’agit, entre autres, du Projet d’électrification rurale de 50 localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou par des systèmes solaires photovoltaïques au Mali. Nous avons également un programme de développement des énergies renouvelables, un autre projet qui permettra d’électrifier les centres de santé en illimitée grâce aux énergies vertes. Enfin un projet d’installation de plateformes multifonctionnelles solaires dans la région de Bandiagara.

Mali Tribune : Pourriez-vous nous parler des avantages de ces projets ?

Paulin Diarra : Ces différents projets que j’ai énumérés ont plusieurs avantages. Ils participeront à l’atteinte de l’objectif de la Politique énergétique nationale en matière d’accès à l’énergie sur tout le territoire nationale (augmentation du taux d’électrification national). Une augmentation du mix énergétique national, ils contribueront à l’utilisation à grande échelle des énergies renouvelables (ER). Nous pourrions également participer à l’atteinte de la CDN et réduire les émissions de GES pour le secteur de l’énergie de 31 % d’ici 2030.

Mali Tribune : Parlez-nous de l’électrification solaire photovoltaïque de 50 localités au Mali ? Pourquoi ce projet ?

Paulin Diarra : Le Projet a pour objectif global de promouvoir l’électrification rurale par des systèmes solaires photovoltaïques (PV) isolés en tant que solution à faible intensité de carbone, et de résilience face aux effets des changements climatiques dans le secteur de l’énergie au Mali.

Les objectifs spécifiques sont de renforcer les capacités des institutions publiques et du secteur privé engagés dans l’électrification rurale.

Pour l’accélération de l’électrification à base d’énergie solaire et sa mise à l’échelle dans le pays et dans la sous-région ouest-africaine. Il s’agira aussi d’accroître le taux d’accès à l’électricité des populations rurales de 50 communautés à partir des centrales solaires PV isolés. Et ceux-ci permettront de soutenir le marché de l’électrification rurale à base du solaire en favorisant l’accès des usagers productifs de l’énergie aux services financiers.

Les principales composantes du projet sont le renforcement des capacités des acteurs et l’assistance technique à la maîtrise d’ouvrage (ATMO) Travaux d’électrification rurale de 50 localités (centrale solaire de 30 KWc, 50 KWc, 80 KWc et 150 KWc). Sans toutefois oublier de contrôler et surveiller les travaux. En tenant compte des mesures environnementales et sociales. Pour ne citer que ceux-ci. Et la puissance totale à installer est de 3 610 KWc pour une énergie attendue de 10 541 200 KWh/an. Ce qui permettre de réduire l’émission de GES est estimée à 41 049 tonnes CO2 par an.

Propos recueillis par

Oumou Fofana

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