Parc zoologique national :Le supplice des animaux

0

Au parc zoologique national, la plupart des animaux ont été décimés par la faim et la maladie.

Ceux qui y survivent encore sont affamés, maigres et malades.

Les visiteurs des lieux, en ressortent le cœur meurtri.

 

Quand les singes mangent des emballages de biscuits, les lions d’ossements qu’ils ont eux-mêmes abandonnés, les crocodiles de margouillats, les hyènes de bonbons, il faut reconnaître que rien ne va.

 

En effet, ici au parc zoologique national, les quelques animaux qui survivent encore, abandonnées à eux-mêmes, crèvent … de faim.

Le sinistre est ahurissant et l’on se demande, où vont les sous destinés à la prise en charge de ces animaux.

Pitoyable destin que celui de ce parc zoologique national du Mali créé en 1945 et qui, pendant longtemps était considéré comme le plus riche de la sous-région.

 

On y trouvait presque toutes les espèces animales de nos contrées.

Aujourd’hui, hélas, le parc zoologique national est devenu un lieu de supplice pour ses "pensionnaires".

Certains s’en sont échappés, d’autres y ont laissé leur peau pour alimenter ceux qui s’y battent pour défier la mort.

Le maigre parc n’abrite actuellement que de chétifs animaux tenant à peine sur leurs pattes.

 

A la vue de ce lion squelettique (comme tous les autres quadrupèdes), le visiteur a la chair de poule.

Les morceaux de viande ou de charognes ne servent plus qu’à tromper sa faim.

 

Aucun visiteur ne peut être indifférent face aux conditions de "détention" de ces animaux qui ont eu le malheur de se trouver dans le parc zoologique national.

"On ne vient plus ici que pour pleurer sur le sort de ces animaux. C’est cruel !" se lamente ce visiteur qui avertit que, si l’on ne prend garde, ce parc risque de devenir un désert et un amas d’ossements d’animaux.

En plus de la faim dont souffrent ces bêtes, il y a le problème de leurs conditions de santé.

Quels sont les moyens mis en place pour assurer la santé de ces animaux ? 

Où vont les sous destinés à leur santé et à leur alimentation ?

M. Mamadou M. Doumbia, chef de division du parc, voit autrement les choses : "on ne peut capturer des animaux et les laisser mourir de faim.

Les animaux meurent ici pour cause de maladies ou de leur âge. Pour preuve, Samba danse est mort à l’âge de 40 ans. Les autres singes du genre, (3) vivent ici depuis maintenant 10 ans. Ces animaux reçoivent convenablement de la nourriture. Mais, garder un animal sauvage en captivité n’est pas une chose facile. Par exemple : pour les carnivores (lions, hyènes panthères), on abat tous les lundis 3 à 4 ânes, les mercredis 3 ânes et les vendredis 3 à 4 ânes.

Quand aux herbivores, singes et autres, ils reçoivent à leur tour leur ration convenablement. Contrairement à ce que les gens pensent, ces animaux ne sont pas nourris de résidus d’aliments ou d’animaux morts. Ils sont nourris d’aliments de qualité que nos vétérinaires contrôlent sur place.

Par ailleurs les animaux font l’objet de déparasitage (interne et externe) régulièrement. En plus, leurs cages sont régulièrement désinfectées. Dans ce parc, aucun animal ne meurt de faim. A mon avis, même si le parc donne l’impression d’être vide, il ne l’est pas. Par exemple, concernant les crocodiles, nous mêmes ignorons leur nombre. Ils ne se montrent pas toujours, car ils se cachent, soit dans le bassin, soit dans les trous. Ce qui fait que, pour un visiteur pressé, il n’est pas facile de les voir tous."

Une particularité chez les animaux : quand ils sont repus et pétillent de santé, ils ne se cachent point. Ils le montrent et se montrent.

Certes, il faut encore du temps pour voir les animaux parler, mais en attendant, au parc zoologique national, il est urgent de connaître le nombre de crocodiles et de les localiser.

Question de sécurité !

Surtout que, les principaux visiteurs des lieux sont en général… des gamins…

 

B.Sankaré

Commentaires via Facebook :