Operi Berthé, chef d’agence du bassin du haut Niger à Kangaba : “Nous demandons au président IBK d’intervenir pour sauver ce qui reste à sauver”

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Une photo à titre illustratif

Pris d’assaut par des machines d’extraction d’or, le fleuve Niger risque de disparaitre. Une disparition programmée dans l’indifférence des plus hautes autorités. D’où le cri de cœur d’Opéri Berthé, chef d’agence à Kangaba.

“C’est alarmant. Nous demandons au chef de l’Etat d’intervenir pour sauver ce qui reste à sauver”, laisse entendre Opéri Berthé, chef d’agence du bassin du Haut Niger à Kangaba à une mission conjointe du Conseil économique et social et de la Chambre des mines. Si rien n’est fait, jure-t-il, on s’achemine vers la disparition programmée du bassin du Haut Niger qui s’étend de la frontière guinéenne jusqu’à Macina.

En effet, tout le long du fleuve est envahi par des dragues à la recherche de l’or. Cette activité contribue à la détérioration de la faune et de la flore aquatiques par une centaine de machines appelées “dragues”. Elles creusent le lit du fleuve, extraient de l’or en utilisant des produits toxiques susceptibles d’être cause de problèmes de santé publique.

Le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années et ne laisse aucune chance à la survie du fleuve. Selon M. Berthé, au départ, il y avait de petites machines qui ne causaient pas assez d’ennuis “mais aujourd’hui les Chinois sont venus installer de véritables petites usines sur le fleuve et certains d’entre eux utilisent même le cyanure”.

La DNGM en cause

Il se trouve que c’est la direction nationale de géologie et des mines (DNGM) qui cautionne cette dégradation inacceptable du cours d’eau. Elle délivre des permis d’exploration temporaires à ces dragues, mais celles-ci outrepassent et exploitent illégalement. A en croire à M. Berthé, tout a été fait pour arrêter cette activité sur le fleuve, mais sans succès.

“Nous avons interpellé le ministère de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable qui a dépêché une mission sur les lieux pour voir les dégâts. Nous avons même écrit la présidence de la République pour qu’elle décide en conseil des ministres l’interdiction de cette activité. Malheureusement, rien n’a bougé”, déplore-t-il. C’est pourquoi il demande au président de la République IBK d’intervenir rapidement pour sauver notre principale source de vie.

Zoumana Coulibaly

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3 COMMENTAIRES

  1. Dans l’hexagone sont les rois des hypocrites,
    Ils se réjouissaient bien de ce qui arrivait à Volkswagen,
    leur ex-régie nationale: Renault fut aussi concerné car ils ont triché,
    là pareil c’est l’omerta, juste la ministre de l’environnement (qui était partie en djihad contre Volkswagen) remet ça à la justice

    Pareil, ils se marraient du lait à la mélanine
    et quand ils sont à leur tour concerné avec leurs laits aux détergents c’est silence presque total!

    https://www.ouest-france.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/yoplait-du-detergent-retrouve-dans-une-cuve-de-yaourt-5465600

    ladepeche.fr/article/2017/12/23/2710255-detergent-decouvert-cuve-yaourt-usine-yoplait.html

    Ces occidentaux se prétendent mobilisé pour l’écologie
    Là ils s’inquiètent du nauffrage du Grande America
    ils disent que ce n’est pas le fioul qui pollue le plus
    Pendant ce temps là ils ne s’inquiètent pas de souiller les mers et les océans avec leurs crèmes solaires dont-ils se tartinent tout les étés lors de leurs nombreuses vacances!!!

  2. Quant une activité nuit à des vies humaines on doit l’arrêter. FB tu ressemble à un idiot. Rien ne vaut la vie humaine. Ceux qui mènent ces activités sont égaux aux impérialistes occidentaux que tu dénonce chaque jour. Pas deux poids deux mesures. Que ton président crée des emplois.

  3. Opéri Berthé demande au président IBK d’interdire cette activité et les familles maliens qui vivent de cette activité à leur tour au président IBK de leur permettre de faire leur travail. Ce Opéri Berthé n’était vraiment pas bien inspiré en disant cela. Il faut travailler à ce que cette activité soit faite dans les normes afin de protéger l’environnement. C’est ça qu’il faut demander à l’Etat et non l’arrêt pure et simple de cette activité sachant bien que des concitoyens vivent de cela.

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