Alors que plusieurs zones au Sénégal et au Mali sont encore inondées par les eaux du fleuve Sénégal, l’organisation chargée de la gestion de ce cours d’eau communique de nouvelles informations, apportant un léger espoir aux populations sinistrées.
Dans un communiqué, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) indique que “la tendance des prévisions de débits est à la baisse sur les trois principaux affluents du fleuve Sénégal” : le Bakoye, la Falémé et le Bafing.
Pour la journée du 18 octobre, en plus des débits provenant des affluents non contrôlés, il est attendu des débits de 745 m³/s sur le Bakoye (station de Oualia), 745 m³/s sur la Falémé (station de Gourbassi) et environ 1200 m³/s sur le Bafing (station de Manantali, cote de ce jour 208,27 m IGN), souligne l’OMVS qui agit sous la supervision des quatre pays qui partagent le fleuve Sénégal, long de 1750 kilomètres ; à savoir : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Avec la diminution des précipitations, la tendance à la baisse des écoulements des trois principaux affluents devrait se maintenir dans les prochains jours sur le Haut-Bassin. Toutefois, les niveaux resteront au-dessus des cotes d’alerte et les inondations se poursuivront dans les zones habituellement inondables au niveau de la Vallée et du delta.
Pour la journée du jeudi, les prévisions de débits étaient de 760 m³/s sur le Bakoye, 957 m³/s sur la Falémé et environ 1200 m³/s sur le Bafing, des chiffres qui confirmaient déjà une tendance à la baisse sur ces trois affluents.
En réponse à la situation, l’OMVS a activé la “vigilance orange” dans toutes les localités riveraines du fleuve Sénégal, avec une tendance à la “vigilance rouge” dans les zones de Bakel, Gouraye, Matam, Lexeiba 2, Podor, Kaedi, Toufoundé Civé, Tékane, Dagana et Jdeur el Mouhguen.
Fondée en 1972, l’OMVS dispose d’un plan d’alerte intégrant les dernières données hydrologiques et prenant en compte les impacts potentiels du changement climatique. Ce plan couvre l’ensemble du bassin du fleuve Sénégal et inclut des cartes des zones inondables, des seuils d’alerte spécifiques pour chaque zone ainsi qu’un schéma de diffusion de l’alerte impliquant les autorités nationales et locales, les comités de lutte contre les inondations et les médias.
Source : APA