De plus en plus de voix s’élèvent contre la gestion de l’Office de protection des végétaux (OPV). Les incriminations sont relatives à la violation de la réglementation en vigueur dans le service comme le non respect du manuel de procédure, l’octroi des marchés de gré à gré…
L’Office de la protection des végétaux (OPV) revient de plus en plus dans les débats à cause de sa gestion, supposée controversée. Les contestations qui ont trait à la gestion de l’actuel patron du nom de colonel-major Bakaye Thiéro, nommé à la tête de cet Office en 2010 et qui est depuis lors accusé de ne rien faire pour arrêter la déliquescence du service au bord d’une crise administrative et technique.
On rapporte qu’entre le DG et son personnel le courant ne passe plus. Comme un roi, celui-ci garde l’œil sur tout au point d’occulter les questions essentielles. Alors que le service manque de ressources pour assurer ses missions premières, c’est environ 20 millions de F CFA qui sont engloutis dans le carburant dont 95 % étaient réservés au ministre Aghatam Ag Alassane auquel il doit sa nomination et les miettes sont partagées entre les agents pour des besoins du service.
Pis, le DG, en personne, en violation du manuel de procédure – se permettrait d’éclater les marchés avant de les attribuer sans aucun respect de la concurrence. Or, le manuel de procédure, précise qu’un marché n’est attribué qu’après avoir fait l’objet d’un appel d’offres. Ce qui, dit-on, ne serait pas le cas à l’OPV dont le DG est accusé d’être le seul à attribuer les marchés à l’insu de son service administratif et financier.
Selon de sources concordantes, le chef de la boîte serait en déphasage avec les réalités du service raison pour laquelle les agents techniques du service manquent de mise à niveau en matière de prévention des risques liés aux végétaux. L’on rapporte que depuis des années la rencontre annuelle des responsables régionaux de l’OPV est annulée. Conséquence : le Mali est le seul pays de la sous-région susceptible d’être surpris par des invasions liées aux végétaux.
En rupture de banc avec les principaux partenaires, l’OPV, dit-on, est finalement plongé dans une presque crise de trésorerie qui l’empêche d’assurer ses missions. Une enveloppe de 125 millions annuellement allouée par des partenaires comme GIPD et autres a été suspendue parce que les activités programmées n’étaient pas exécutées. Ce que les spécialistes des finances et du contrôle pourraient qualifier de manque à gagner ou de détournement. Une situation qui ne semble préoccuper le DG qui a apparemment choisi la politique de l’autruche.
A l’OPV, l’évocation du seul nom du DG tétanise le personnel. C’est pratiquement ce que nous avons constaté le mardi dernier lors de notre passage pour rencontrer le DG pour des besoins de recoupements. Malheureusement toutes nos tentatives pour le voir sont demeurées infructueuses.
Affaire à suivre…
Ben Dao