Obstruction du collecteur ‘’ Molobalni’’ : les riverains de la commune interpellent les autorités du district

Les riverains du collecteur Naturel ‘’ Molobalni’’ situé en commune I du district de Bamako ont exprimé leur ras-le-bol à cause de son obstruction par les constructions illicites et les déchets plastiques de tous genres.

28 Avr 2025 - 12:23
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Obstruction du collecteur ‘’ Molobalni’’ : les riverains de la commune  interpellent  les autorités du district

 Le week-end passé, ils ont interpellé les autorités du district de  Bamako  à agir pour trouver  une solution avant l’hivernage.

Les riverains du  collecteur naturel « Molobalni », qui  traverse  les quartiers Banconi,  Fadjiguila,  Djilébougou Doumazana en passant par  Korofina  jusqu’au  quartier Bougouba pour finir dans le fleuve Niger,   sont en  colère.  Pour  cause,  les  titres  fonciers  attribués   sur la servitude  de cette rivière par certains agents véreux de  l’Etat , qui  ont ensuite réalisé des  maisons et des magasins,   sont devenus  un casse-tête et un  obstacle majeur pour la circulation de l’eau.  Il ne s’y passe pas  un hivernage sans que l’eau  des pluies diluviennes  ne prennent les  rues  inondant sur son passage  tous les domiciles riverains. «  L’eau du collecteur   inonde  nos maisons,  envahisse nos  rues par des déchets plastiques  toxiques  de tous genres »,  déplore un riverain qui  interpelle  les autorités  du district  à procéder urgemment à son aménagement afin de permettre  à l’eau de circuler.

Une visite  d’une  équipe de presse   sur le site  a permis de  faire un  constat sans appel.  Des constructions  réalisées jusque dans le lit du collecteur,  les rails de la ligne ferroviaire  complétement engloutis  par les déchets et le sable, la servitude  de la rivière transformée en dépotoir  obstruant  le passage de l’eau.  Un collectif  des jeunes et toutes les autres composantes sociales des quartiers riverains  se battent pour que  la situation  s’améliore.  Mais, à l’unanimité, ils  accusent  le domaine de l’Etat qui, selon certaines indiscrétions, auraient attribué des titres  fonciers  à des particuliers qui construisent sans respecter  la loi  qui  interdit  toute occupation de la servitude des  marigots et des fleuves. «  Nous avons  commencé  à voir  les  maisons sortir de la terre et sur  le lit du collecteur  à partir  de l’avènement des régimes démocratiques. Sinon sous  les feux président Modibo Keïta et Moussa Traoré personne n’a osé s’installer », explique Karamoko Soumounou, coordinateur des chefs de quartiers.  

Ce témoin de  l’histoire de l’occupation  anarchique de la rivière « Molobalni » pointe également d’un doigt accusateur   l’incivisme de certains  citoyens qui, au lieu de verser  les ordures dans les dépotoirs ordinaires, préfèrent  directement  aller  les verser  dans la rivière.  Pour lui,  cette pratique  devenue le  sport favori de certaines personnes  s’explique  en partie les raisons  de l’obstruction  de ce cours naturel.  «  Aujourd’hui, sans l’aide des hautes autorités du pays, nous ne savons plus quoi faire.  Puis que nous sommes impuissants face aux occupations de la servitude du collecteur Naturel,  les actes d’incivisme et  la montée des eaux qui prennent des proportions  inquiétantes chaque année »,  a  déclaré Mody Béréthé,  évoquant un sentiment d’abandon  des habitants des quartiers riverains.  A  l’approche de chaque hivernage, les riverains estiment qu’ils  multiplient les alertes  de ce genre  à l’endroit des autorités de leur pays  afin que  l’on réfléchisse à trouver une solution à ce calvaire qui  n’a que trop durer.  En prélude de l’hivernage qui pointe à l’horizon,  le même message est lancé pour  prévenir tous les risques d’inondations.  Thémoté Dacko,   conseiller à la Mairie de la commune I, présent  à  cette visite,  dit  s’inscrire dans la même dynamique que les riverains  pour qu’’ensemble  la Mairie et l’Etat unissent les efforts  pour endiguer le problème.  Aujourd’hui,  les riverains réitèrent leur appel à l’endroit des autorités compétentes  pour qu’elles prennent des mesures drastiques afin de faire valoir la loi.  Ils veulent éviter  les mêmes dégâts des saisons pluvieuses précédentes, c’est pourquoi ils en appellent à déboucher  les caniveaux obstrués et à déguerpir  les  constructions  qui ne respectent pas  les dispositions de la loi selon lesquelles  les servitudes des  cours d’eaux sont interdites d’occupations. 

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

 

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