La Direction Nationale de l’Hydraulique a abrité, ce lundi 17 septembre 2018, une rencontre entre tous les acteurs sur l’utilisation et la gestion des ressources en eau ainsi que sur la pluviométrie. Le but de cette rencontre était de faire le point sur la situation des cours d’eau en cette période de fortes pluies. Étaient présents pour cette occasion, le directeur général de l’Hydraulique et son adjoint, les représentants de la météo, de l’EDM-sa, de la Protection civile, de l’Office du Niger, de l’Office du riz, des responsables de la gestion des barrages hydrauliques et autres.
L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur les dispositions qu’entend mettre en place le gouvernement afin de faire face à cette montée considérable des eaux due à l’abondance de la pluie enregistrée cette année. D’après les statistiques de la météo présentées par Mme Bah, le niveau de la pluie ainsi que des cours d’eau est nettement supérieur, en général, à celui de la même période il y a quelques années. Selon elle, les dernières prévisions de la météo prévoient des pluies modérées jusqu’à fin septembre. Cette montée des eaux est une occasion pour la Commission hydraulique de prévention et de gestion des inondations, ayant vu le jour après les fortes pluies et inondations de 2001, de prendre des dispositions urgentes afin de faire face à d’éventuels cas d’inondation.
Ce travail, selon le directeur général de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, a commencé bien avant l’hivernage, sachant qu’il n’y a pas eu assez de pluie l’année dernière, contrairement à cette année où les fortes pluies ont permis, comme précédemment cité par la météo, une montée considérable des cours d’eau occasionnant un travail remarquable pour la Commission. Un travail orienté en premier lieu, aux dires du Directeur, sur une large campagne d’information à l’endroit de la population, plus particulièrement celle vivant sur les berges du fleuve. Après, ce fut le recensement des zones à risque d’inondation et ensuite l’entrée en contact avec certaines structures humanitaires pour un éventuel cadre de vie commode pour la population sinistrée.
Les responsables et gestionnaires des différents barrages, notamment Monsieur Sangaré de la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH), Amadou Courouma du Barrage de Sélingué, M. Famanta du barrage de Marakala et Hamé Keita du barrage de sélingué, ont à tour de rôle fait le bilan de leur gestion. Ils ont tous certifié l’abondance du niveau de l’eau par rapport aux trois dernières années. Ils diront que cette montée a eu un impact considérable dans le fonctionnement habituel de leurs barrages respectifs tant sur la quantité de stockage de l’eau que sur la quantité des lâchers d’eau journaliers.
Selon eux, contrairement à beaucoup d’années, les lâchers ont commencé plus tôt que d’habitude. La raison, c’est d’empêcher que la quantité stockée ne déborde à cause du courant qui s’y rajoute fréquemment. Les gestionnaires des barrages diront également que cette situation de pluie abondante a occasionné une baisse au niveau du besoin des populations en irrigation.
Monsieur Keita précisera que suite à l’inondation de quelques hectares à Sélingué et à Maninkoura, une polémique a failli naitre entre le barrage et les exploitants qui avaient pensé au début que les inondations étaient dues à une mauvaise gestion du barrage. Sur ce point, le directeur adjoint de la DNH, M. Bocoum, dira que c’est plutôt le professionnalisme des techniciens des barrages hydrauliques qui a permis d’échapper à une forte inondation cette année.
Pour terminer son allocution, le directeur national de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, a tenu à inviter la population à rester sur ses gardes et d’évacuer, dans la mesure du possible, les zones à risque d’inondation pour éviter le pire car les prévisions météorologiques annoncent les pluies jusqu’à la fin de ce mois.
Pour Djibrilla Maiga, responsable de l’Hydraulique, cette pluviométrie est une occasion pour l’autorité de faire respecter la loi portant gestion de ce domaine pour mettre fin aux constructions anarchiques dans le lit des cours d’eau par les promoteurs immobiliers.
ISSA DJIGUIBA