«La question de l’environnement et de l’assainissement est une préoccupation nationale et une volonté affichée du Président de la République». Cette déclaration est du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, qui était l’invité, le samedi 1er février, du Forum des Directeurs de Publication au Centre Djoliba.
D’entrée de jeu, le ministre Ag Rhissa a appelé à une réflexion: «jadis, on appelait Bamako la Coquette. Nous devons nous interroger sur comment nous sommes débordés par les ordures et les déchets aujourd’hui». C’est pourquoi il a indiqué que, depuis la transition, l’assainissement de Bamako était une préoccupation particulière de son département.
Pour ce faire, il a élaboré un Programme d’urgence pour l’assainissement, qui a identifié une vingtaine des sites de déversement d’ordures à Bamako. Selon lui, ce programme vise à nettoyer et à débarrasser notre capitale de ces immondices. Le coût total de cette initiative était de près d’un milliard de franc CFA.
Son exécution portait sur 9 sites, se trouvant à N’Golonina, Lafiabougou (près du cimetière), Médina-Coura, Samé, Doumazana, Daoudabougou, Tomikorobougou et Sébénicoro, entre autres. Il a aussi expliqué que sa mise en œuvre avait bénéficié de l’accompagnement du Président de la République, qui a mis ces fonds à la disposition du Gouvernement.
«Il devait être exécuté durant 4 mois, du 7 octobre au 31 janvier. Nous sommes au 1er février, il est évident qu’il n’a pas été achevé. Le coût de ce marché fait 900 millions, près d’un milliard. Vu l’urgence du programme, nous avons voulu le faire de gré à gré, mais la Direction générale des marchés publics n’a pas accepté. Nous avons été obligés de le fractionner pour démarrer les travaux. Ce qui a fait que Togouna Agro Industrie a pu réaliser une partie du projet. Nous avons fait un nouvel appel d’offres. Pour le moment, le nouveau marché n’est pas encore attribué», a-t-il précisé.
Toujours dans le cadre de l’assainissement de notre capitale, Ousmane Ag Rhissa a annoncé qu’un 2ème axe de l’intervention de son département consistait à renforcer les capacités de la voirie du District de Bamako. Dans cette optique, il a précisé que son ministère était en pourparlers avec des sociétés françaises et turques pour la livraison de camions-bennes à la voirie.
Cela dans la perspective d’assurer l’enlèvement continuel des déchets, qui sont devenus un casse-tête national. Cette prise en charge devrait être bientôt assurée par l’entreprise française VEOLIA.
Pour arriver à ses fins, le département de l’Environnement et de l’Assainissement compte mener une vaste politique de sensibilisation à l’endroit des populations, afin que chacun ait le réflexe d’un cadre de vie propre.
Concernant la gestion des forêts classées, le ministre a indiqué que son département avait introduit un partenariat public – privé. Selon lui, ce partenariat a permis de rentabiliser ces forêts et créé des activités génératrices de revenus pour les populations riveraines de nos forêts classées.
Youssouf Diallo