La signature de cet accord de projet s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la politique nationale du changement climatique, du cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres et du cadre stratégique pour une économie verte résiliente aux changements climatiques, trois documents clés adoptés par le gouvernement du Mali. Le projet vise à développer des plans et outils à des fins d’adaptation aux changements climatiques destinés aux systèmes agricole et agropastoral dans la zone sahélienne ; à renforcer les capacités et à intensifier les technologies d’adaptation aux changements climatiques et des bonnes pratiques des agro-pasteurs et à intégrer de manière systématique l’adaptation aux changements climatiques dans les politiques et programmes de développement concernant la production agricole et l’élevage. Il sera mis en œuvre de janvier 2015 à décembre 2018 avec un financement du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) de plus de 2 millions de dollars US, soit 1.200 milliard de Fcfa et un cofinancement d’environ de 14 millions de dollars US, soit 8 milliards de Fcfa de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (Aedd), de la Fao et du ministère du Développement rural.
Selon le ministre Mohamed Ag Erlaf, à neuf mois de la conférence de Paris sur le climat, la signature de l’accord de projet intervient après la tenue du Somment mondial sur le climat organisé à l’initiative du Secrétaire général des Nations unies en septembre 2014, à New York. Au cours de ce Somment, dit-il, les autorités du Mali ont fait des annonces ambitieuses pour répondre de manière urgente au défi climatique et pour faire de la vision d’une économie verte résiliente aux changements climatiques une réalité nationale. Ces annonces ont porté, entre autres, sur l’aménagement forestier pour la restauration des écosystèmes dégradés ; le développement d’une agriculture intelligente et résiliente aux changements climatiques ; l’aménagement pastoral résilient aux changements climatiques ; la gestion intégrée des ressources en eau et le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a indiqué qu’en droite ligne des ces annonces, la signature de cet accord de projet vient à point nommé. Il a rappelé que l’un des principaux obstacles à l’efficacité durable de la lutte contre les changements climatiques demeure la faible mobilisation des ressources financières et des partenaires techniques et scientifiques, tout en remerciant le Fem et la Fao pour leurs contributions.
Pour la représentante de la Fao, Fatouma Seïdi, l’aboutissement du processus de formulation du projet ne doit pas être une fin en soi, mais le début de sa mise en œuvre qui devra se faire dans le respect des délais prévus. Elle a sollicité l’appui et l’engagement personnel du ministre pour la mise en œuvre du projet à hauteur des attentes et au profit des agriculteurs et agro-pasteurs.
Diango COULIBALY