Mécontents des conséquences néfastes du dépôt de transit sur la santé des populations : Les jeunes de Lafiabougou battent le macadam

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Une manifestation populaire a eu lieu hier matin jeudi 25 avril, près du dépôt de transit situé près du cimetière de Lafiabougou. Ce mouvement était initié par des jeunes riverains qui entendaient ainsi protester contre l’emplacement de cette montagne d’immondices. Ils ont déversé les ordures  dans les rues entrainant le blocage de la circulation. Cette situation a duré plusieurs heures avant l’intervention des forces de l’ordre qui, après quelques échauffourées avec les jeunes ont pu ramener le calme sur les lieux.
ordrure CIVVisiblement l’alerte lancée par le journal l’Indépendant à travers son enquête parue dans l’édition du 22 avril dernier et intitulée ” une bombe à retardement ” était prémonitoire de la révolte des jeunes du quartier. En effet, le jeudi matin dès l’aube des jeunes très remontés contre cette situation se sont mobilisés pour déverser des ordures dans la rue principale qui mène au pont de Woyowayanko. Cette action a conduit à la fermeture de la voie aux véhicules les obligeant à emprunter des détours plus longs.  Ces jeunes en colère voulaient montrer leur mécontentement face à l’indifférence et au mépris des autorités communales à l’égard de leurs préoccupations. Aux dires de certains organisateurs, c’est un mouvement spontané qui a été déclenché pour adresser un message vif aux autorités concernées afin qu’elles s’impliquent dans la recherche d’une solution durable à  cette situation. Ils ont déclaré que cette action entre dans le cadre d’une série de mouvements de protestation que les jeunes comptent mener afin que ce dépotoir soit déplacé de leur quartier.
Notons que les maux qui les ont conduits à entreprendre ce mouvement sont ceux que nous avons dénoncés dans notre enquête. A cet effet, ils ont indiqué qu’hormis l’odeur nauséabonde que dégage ce dépôt, il y a aussi des maladies sans compter les incendies que le dépôt favorise. De plus, ils se sont insurgés contre la mauvaise image donnée à leur commune et le fait que les autorités n’ont aucune volonté de satisfaire leurs doléances. A ce sujet, ils ont précisé que des plaintes ont été déposées auprès de la mairie de la commune, mais que celle-ci est restée sourde aux revendications des riverains. Ils ont averti que cette action n’est qu’un début et que dans le cas où leurs revendications continuent d’être ignorées ils n’excluent pas de recourir à des mesures plus radicales pour se faire entendre.
Massiré DIOP

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