En prélude à la campagne hivernale 2020, le directeur général de la Protection civile, le Colonel-major Seydou Doumbia, a animé le jeudi 28 mai conférence de presse par dans les locaux de la Direction Générale de la Protection Civile.
– Maliweb.net – Il y’aura de forte pluie cette année. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de Mali-Météo, Djibrialla A Maïga, qui a indiqué que les pluies attendues seront supérieures à la normale.Les périodes de sécheresse se feront rares, assure-t-il. Ce qui contraste avec les autres années où l’on a assisté à des longues périodes de sécheresse pendant la saison des pluies. « On s’attend à un démarrage précoce de l’hivernage vers le sud du pays, normal ou tardive vers l’ouest », a-t-il affirmé.
Cette forte pluviométrie entrainera des risques d’inondations. Celles-ci se traduisent par des dégâts sur les habitations, les cultures, le bétail, les infrastructures sociales et sur la santé de la population. Selon le Directeur de la Protection Civile, le Colonel-major, Seydou Doumbia, ses services ont enregistré 49 cas d’inondations en 2019 à travers le pays, qui ont affectées 3944 ménages avec 41 008 sinistré, 24 pertes en vie humaine et 8 blessés. A cela s’ajoute la destruction partielle ou totale de 5315 maisons et de 457 latrines, 2888 têtes de cheptels perdues et la destruction de 932 hectares de terre cultivable.
Pour éviter les inondations, le directeur adjoint de l’urbanisme, Mamadou Ouologuème, appelle à la libération des servitudes et à l’aménagement des marigots et des collecteurs « sauvages » qui traversent la ville de Bamako. Il a indiqué que 1003 édifices sont construits dans l’emprise des collecteurs.
Toutefois, en vue de minimiser l’impact néfaste de ces inondations sur la population, la Direction générale de la protection civile selon son directeur met en œuvre certaines activités clés. Il s’agit entre autres : du renforcement des capacités d’intervention des équipes de la protection civile ; la mise à niveau des plans d’aide aux sinistrés ; l’activation des comités de veille et de gestion des catastrophes au niveau régional ; la sensibilisation sur les dangers d’utilisation des servitudes ; la sensibilisation au curage des caniveaux et collecteurs.
Sur ce dernier point, le Directeur national de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances, l’Inspecteur Général Ousmane Sidibé, a assuré que le curage de caniveau et collecteurs démarrent incessamment. Des contrats ont même été signés avec des entreprises, a-t-il précisé.
En ce qui concerne les solutions, le Directeur Général de la Protection Civile, préconise l’activation des comités de veille et gestion des catastrophes dans toutes les régions et enfin la forte implication des Maires pour la surveillance des servitudes, la sensibilisation des riverains, l’identification des sites d’hébergement en cas de débordement.
Il faut rappeler que les régions de Koulikoro, Ségou et Tombouctou ont été le plus touchées.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
Les services de Météo Mali disent qu’il faudrait remonter en 1950 pour de telles pluies diluviennes inaugurales. La mauvaise question qu’on aurait dû se poser serait s’il y a un lien avec les mesures de confinement appliquées à l’échelle mondiale qui limiteraient l’émission des gaz toxiques à effet de serre du fait des restrictions imposées sur les déplacements mais aussi l’arrêt des usines.
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