La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) tient, tous les ans, la conférence des parties (COP). La Cop21 s’est tenue en 2015 à Paris et a permis la signature de l’Accord de Paris sur la protection de l’environnement.
Après la Cop 21 en 2015 et la Cop 22 tenue à Marrakech en 2016, le Mali prendra part à la Cop23, les 6 et 7 novembre 2017 à Bonn en Allemagne. La préparation, les objectifs, le programme et les enjeux de ce rendez-vous mondial ont été expliqués lors d’une conférence organisée, vendredi 27 octobre, par le département de l’Assainissement, de l’Environnement et du Développement Durable.
Présidée par la cheffe de cabinet dudit département, Mme Gologo Aminata Diarra, la conférence était animée par les conseillers techniques et autres acteurs de l’environnement, dont le Point focal de la Contribution Nationale Déterminée du Mali (CDN). Ceci regroupe l’ensemble des engagements pris par le Mali en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
Si la Cop21 a permis à la communauté internationale de signer un accord sur le climat, appelé Accord de Paris ; en 2016, la Cop22 s’est tenue à Marrakech sous le signe de l’action ou l’engagement des parties. Et pour ce qui concerne la Cop23 prévue à Bonn, elle sera placée sous le signe du renforcement de l’engagement des parties.
Selon les conférenciers, les travaux de Bonn porteront essentiellement sur les négociations entre les parties de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques. Aussi, d’autres activités seront organisées sur des thématiques diverses.
Le Mali va échanger avec les partenaires sur la feuille de route en ce qui concerne la mise en œuvre de la CDN (contribution déterminée nationale) et le plan d’investissement.
À noter que le Mali a élaboré et adopté sa Contribution Nationale Déterminée (CDN) qui présente l’ensemble de ses engagements d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques d’ici 2030.
Dans cette CDN, le Mali a pris l’engagement de réduire l’émission des gaz à effet de serre dans les secteurs de l’énergie, de l’Agriculture et la foresterie. Selon le point focal CDN- Mali, Drissa Doumbia, le coût de la prise en charge de cet engagement du Mali pour la protection de l’environnement est estimé à 36 milliards de dollars.
Les conférenciers ont rappelé quelques acquis, issus de la participation du Mali à la COP22. Selon Modibo Sacko, conseiller technique au ministère en charge de la question, cette Cop a permis au Mali d’avoir une meilleure visibilité et des partenariats. On peut noter la signature du mémorandum d’accord entre le représentant du Conseil économique, social et culturel et le président de la région Tanger Tétouan Hoceina au Maroc; la signature de l’Accord cadre de l’Alliance solaire internationale entre le Mali et l’Inde; la signature de l’Accord de partenariat entre le Centre International de Formation en énergie et Développement Durable et l’Agence marocaine de l’Efficacité énergétique (AMEE), etc.
Le conseiller technique, Modibo Sacko d’indiquer que le Mali a fait des avancées remarquables dans le domaine de l’adaptation au changement climatique. Une centaine de projets ont déjà vu le jour et sont en cours de réalisation au Mali en matière d’adaptation au changement climatique.
Le Mali entend, lors de la Cop23 à venir, donner plus de visibilité à ses actions climatiques qu’il a déjà menées ou en cours de réalisation. Pour ce faire, le Mali disposera à Bonn, d’un pavillon de 100 m2 pour une meilleure organisation et présentation de ses activités à la Cop23.
M’PÈ Berthé