Mali : 4000 employés du secteur- bois reprennent service grâce à la délivrance des permis CITES

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 L’exploitation et l’exportation du bois suspendu depuis février 2021 va bientôt reprendre.  Le gouvernement de la transition vient  de lever l’embargo sur le permis CITES.

Un ouf de soulagement du Collectif des promoteurs d’industries du bois d’œuvre (CPIB) suite à la décision du gouvernement de transition d’autoriser à  nouveau l’exploitation et l’exportation du bois malien vers l’étranger. Ce secteur qui emploie environ  4000 travailleurs, selon le collectif des promoteurs des industries du bois,  avait été brusquement interrompu suite à une décision du gouvernement en février 2021.  Un an après la suspension, les acteurs du secteur du bois  annoncent que leurs activités vont bientôt reprendre.

Il nous revient que l’implication de la primature auprès du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, aurait permis la délivrance  des  permis CITES aux quatre  principales sociétés  de boiseries. «  Nous exprimons notre reconnaissance au Président  et au Premier ministre de la transition pour leur implication personnelle afin de permettre la levée de cette suspension », a déclaré le patron de la société boiserie Farota. SARL devant la presse.  Lequel indique que ce sont environ 4000 travailleurs qui sont employés par les quatre principales sociétés de boiserie membre du dit collectif.  Les  opérateurs du secteur du bois annoncent que  la reprise des activités avaient connu un blocage à cause du refus  de la Direction nationale des eaux et  forêts et le secrétariat du ministère de l’environnement.  Sans évoquer les raisons,  le collectif indique qu’il a été empêché pendant tout ce temps  d’exercer leur travail malgré  le feu vert de la primature.

Ils ont hissé de document  signé du premier ministre  dans lequel, lit-on,  « …des opérateurs du secteur n’avaient pas été autorisé à reprendre leurs activités. Cette situation a fait l’objet d’une réunion à l’issue de laquelle deux décisions ont été prises : autoriser l’exportation des stocks de bois déjà coupés; et autoriser la reprise des activités avec le renouvellement des permis CITES ». Ces instructions peinaient à être exécutées par certains responsables du ministère de l’environnement au point que le collectif a porté le contentieux devant la justice qui, à son tour, a saisi le pôle économique et financier  de Bamako pour les besoin d’enquêtes. Il nous revient qu’un haut  cadre du ministère de l’environnement a été placé sous contrôle judiciaire parce qu’il est soupçonné par la justice  d’avoir délivré le précieux sésame  du  permis de  CITES à une seule société au détriment des ses concurrents.

Apparemment , c’est ce favoritisme que les autorités ont corrigé en décidant de délivrer  le permis à toutes  les sociétés qui travaillent dans le secteur du bois.   Au Mali,  l’exploitation du bois est réglementée  par le  Décret N°2018-0662/P-RM du 28 août 2018 portant réglementation de l’exploitation des produits forestiers. L’article 84 de cette disposition prévoit que « … l’exploitation commerciale du bois peut être suspendue ou arrêtée lorsque l’état de dégradation ou d’appauvrissement de la forêt l’exige. Dans le domaine forestier classé de l’Etat, l’arrêt de l’exploitation forestière est prononcé par arrêté du ministre chargé des eaux et forêts sur proposition du Directeur national. Dans le domaine forestier protégé  par l’Etat, l’arrêt de l’exploitation forestière est prononcé par décision du Gouverneur de Région, sur proposition du Directeur régional des Eaux et Forêts ».

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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