Les dernières inondations meurtrières à Bamako ont eu lieu en mai 2019. Elles avaient fait 16 morts et 2500 sinistrés. Une catastrophe qui pourrait être évitée avec des données météorologiques fiables. Dans un hôtel de la place, un atelier regroupe les techniciens en vue de produire des cartes de risques des inondations et de sécheresse dans la portion nationale du bassin de la Volta.
« Atelier national de renforcement des capacités et de production des cartes de risques des inondations et de sécheresse dans le bassin de la Volta ». Tel est le thème de l’atelier de deux jours organisé par le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en partenariat avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV). Comme à Bamako, d’autres ateliers ont lieu sur la même thématique dans chacun des pays du bassin de la Volta.
Depuis 1980, le Mali est confronté à des inondations. En 2014, 98,5% des pertes économiques étaient dues aux inondations. Des dégâts pourtant évitables, selon Diouro Bocoum, directeur national de l’hydraulique qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Bamako. L’investissement dans la production et la diffusion d’informations climatiques, la mise en place d’un système d’Alerte précoce sont autant de facteurs qui pourront « contribuer à réduire considérablement la vulnérabilité aux inondations »
Le renforcement des capacités et de production des cartes de risques des inondations et de sécheresse est une activité qui s’inscrit dans le cadre du développement du système d’alerte précoce VOLTALARM. Les objectifs de l’atelier sont entre autres : amener les techniciens à mieux comprendre les concepts importants de l’évaluation des risques tels que l’aléa, le stock, l’exposition et l’impact pour les inondations et la sécheresse ; produire des cartes d’exposition aux inondations.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net