Pour la promotion d’une éducation environnementale afin de préserver la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé, l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (UNESCO) et l’Association pour la recherche et le développement à la base (IWENE) se donnent la main dans le cadre d’un partenariat. Les deux organisations ont concrétisé leur collaboration, vendredi 23 octobre 2020, à travers la signature de deux contrats d’appui.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de « renforcement de la Résilience du système éducatif comme alternative de Prévention et de la lutte contre les Changements climatiques », l’UNESCO a signé, vendredi 23 octobre 2020, un contrat de partenariat avec l’IWENE. Au total, l’ONG IWENE a reçu de son partenaire, dans le cadre de ce contrat, trois motos, un ordinateur et un appareil photo.
Selon le représentant, chef de bureau de l’UNESCO à Bamako, Edmond Moukala, ce projet vise à promouvoir la prévention et la lutte contre le changement climatique. Cela à travers une éducation environnementale dans le pays dogon et la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé, à l’horizon 2030, a-t-il précisé.
Ce projet, à en croire le représentant de l’UNESCO au Mali, sera mis en œuvre par l’ONG IWENE dans la réserve de la boucle du Baoulé. Une zone qui souffre de maintes difficultés. Ce projet sera mis en œuvre en « collaboration avec les services techniques de l’État, les collectivités territoriales, les structures éducatives, les services financiers et les institutions de recherche ainsi que les communautés bénéficiaires directes du projet dans 40 villages repartis entre 5 communes », a expliqué le chef de bureau de l’UNESCO au Mali.
- Moukala précise que ce contrat qui vient d’être signé entre les deux partenaires s’étendra sur une période de six mois. Selon lui, ce partenariat couvre plusieurs dimensions. Puisqu’en plus des dons, un contrat de 42 784 500 FCFA a également été signé pour permettre à IWENE de mener ses activités de « manières beaucoup plus efficaces avec des résultats beaucoup plus probants », asouligné M. Moukala.À l’en croire, cette somme n’est qu’une « graine de sable » en raison des enjeux sur le terrain.
Néanmoins, selon Pr Diallo Kadia Maïga, secrétaire générale de la Commission nationale UNESCO,« cette aide vient à point nommé ». Car la réserve de la boucle du Baoulé a besoin d’aides, a-t-elle précisé.
Pour sa part, lecapitaine des Eaux et forêts Sagaba Samaké, directeur national de l’Opération nationale d’aménagement de la Réserve de la boucle du Baoulé (OPNBB), estime que la boucle du Baoulé est une structure que l’État seul ne peut pas gérer. C’est pourquoi le patron de l’OPNBB se réjouit de ce nouveau partenariat avec l’UNESCO.
« L’UNESCO met l’homme au centre de la gestion d’une réserve de biosphère », aindiqué M. Sagaba avant de préciser que la maitrise de l’environnement par l’homme ne peut venir que d’une « éducation environnementale bien assise ».
Grâce à cet appuie, les populations locales auront une meilleure appréhension de la réserve de biosphère, l’importance des ressources de la diversité biologique et les moyens de leur préservation, a promis le capitaine des Eaux-et-et-forêts.
Toutefois, après la signature de ce contrat, les attentes du partenaire (UNESCO) sont nombreuses : la préservation de ces biens locaux, l’engagement des populations dans les activités, la jouissance des populations de ces biens, l’appropriation de ces biens par les populations, etc. « Il faut que la communauté locale qui vit autour de ces biens se sente comme premier propriétaire dans la protection et la gestion de ces biens », a recommandé M. Moukala.
L’ONG IWENE est invitée à faire un bon usage des dons reçus pour un développement durable. À travers ce contrat et ces dons, l’UNESCO vient de montrer que le Mali peut compter sur elle.
Fousseni Togola