Le ministère du Développement rural, en collaboration avec le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), et leurs partenaires de divers pays ont organisé un forum d’échange du 29 au 30 novembre 2021. Il s’agit pour le Mali et les pays autres membres du Cilss de partager les connaissances sur la résilience et l’adaptation au changement climatique.
Lutter contre le changement climatique est loin d’être une tâche aisée. Surtout pour un pays du tiers-monde. Bien que cette tâche soit hardie, le Mali, comme la plupart des pays du Sahel, est confronté aux effets du changement climatique. Des effets du changement climatique qui sont drastiques pour l’agriculture, le développement forestier, l’élevage. A ses difficultés s’ajoute l’insécurité qui frappe de plein fouet l’existence des populations du Sahel. Pour inverser cette tendance, une synergie d’actions se pose ; d’où la création du Cilss. C’est dans le cadre des activités du Cilssque ce forum de 2 jours a été organisé. Une occasion de promouvoir le partage de bonnes pratiques et innovations en matière de résilience. Il était question au cours de ce forum de partager des connaissances et des questions essentielles sur les entraves, l’adoption et la mise à l’échelle des pratiques de résilience reconnus efficaces. Il s’agissait également d’échanger sur une meilleure coordination des interventions sur le terrain et d’identifier les financements innovants pour le renforcement de la résilience au Sahel.
Au cours de cette première journée d’échanges, Mahamadou Noumory Keïta, secrétaire permanant du comité inter Etat de lutte contre la sècheresse au sahel (Cilss), dira que la résilience demeure l’une des activités majeures pour reconstituer les moyens d’existence des populations. D’ores et déjà, le Mali a entrepris un certain nombre d’activités. Il s’agit de la maitrise de l’eau, l’appui en entrant agricole, la mise à la disposition des agriculteurs des bonnes pratiques à travers les bonnes semences et les outils de sauvegarde et de protection de l’environnement, a laissé entendre M. Keïta. Aujourd’hui, la deuxième phase du Pdrs est en cours d’élaboration, qui prend en compte les programmes majeures de résilience. Le coût de ce projet oscille entre 25 et 30 milliards de nos francs. Le Prea a terminé sa première phase, ce projet continuera également sa mise en œuvre, dont le coût est estimé à 35 milliards de FCFA. Par rapport à l’élevage, plus de 200 milliards sont en cours de mobilisation dans le cadre de la mise en œuvre des projets de résilience, a fait croire M. Keïta.
Malgré la mise en œuvre de ces projets qui d’ailleurs portent leurs fruits, le Cilss est confronté à un certain nombre de difficultés relatives à la mobilisation des ressources. Le financement des partenaires comme la BAD et la Banque mondiale n’est pas facile. Toute chose qui va à l’encontre de la mise en œuvre des programmes et des projets dans les différents pays. C’est pourquoi M. Keïta a demandé aux partenaires financiers d’être flexibles dans les outils de décaissement.
Adama TRAORÉ