Lutte contre les changements climatiques : Le Mali s’attelle à la mise en œuvre de l’accord de Paris

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Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable
Mme Keita Aida Mbo ex-ministre de l’environnement, de l’Assainissement et du Développement durable

Mme Kéita Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement, du Développement durable et de l’Assainissement vient de procéder au lancement des travaux de la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national du Mali. C’était le lundi 14 août 2017 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.

Les 14, 15 et 16 août 2017, des experts ont échangé sur le processus d’élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national du Mali. A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé a mis un accent sur l’importance de cet atelier consacré à la problématique des changements climatiques et leur impact sur notre planète ainsi que les réponses et solutions pour y faire face. Selon lui, les changements climatiques constituent l’un des plus grands défis de l’humanité au cours du 21ème siècle. Le Mali, dit-il, a longtemps compris l’acuité d’un tel défi, d’où la ratification de l’Accord de Paris qui témoigne de sa volonté à mettre en œuvre les engagements pris et les mesures définies dans sa contribution déterminée au niveau national.

Pour Boubou Cissé, la haute priorité accordée au changement climatique par le Gouvernement, est reflétée dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2016-2018) adopté en Conseil des ministres le 27 avril 2016. A ce titre, il dira que le premier axe stratégique du Credd intitulé ‘’Croissance économique inclusive et durable’’ retient la protection de l’environnement comme deuxième domaine prioritaire et définit un objectif spécifique visant à « promouvoir l’économie verte à travers une gestion rationnelle des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique». Pour terminer, il dira que son département jouera pleinement sa partition avec l’ensemble des départements ministériels concernés, pour assurer que les investissements dans la CDN soient identifiés, évalués et les dispositions prises pour leur meilleure intégration dans les programmes nationaux.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de l’Assainissement, Mme Keita Aïda M’Bo est convaincu que l’un des succès de l’accord de Paris est la soumission des contributions déterminées au niveau national des pays membres de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Après avoir rappelé que le Mali fait partie des pays qui ont déjà ratifié l’accord de Paris, Mme Kéita Aïda M’Bo a informé que depuis plusieurs décennies déjà, le Mali avait conçu et mis en œuvre de nombreuses politiques et stratégies idoines visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à accroître la résilience des populations face aux effets néfastes des changements climatiques. Elle a cité: la politique nationale de la protection de l’environnement, la politique et la stratégie nationale des changements climatiques, les plans d’actions nationaux d’adaptation, le cadre stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques. « Ces actions d’atténuation et d’adaptation proposées totalisent un coût respectivement de 34,68 milliards de dollars américains et 1,062 milliards de dollars américains pour la période 2015-2020 », a-t-elle révélé. Avant d’ajouter que ces actions contribuent également au développement du pays, au renforcement de sa résilience et à l’amélioration des systèmes de production, notamment: l’accélération de l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique, l’amélioration des performances du processus de production agricole, la réduction du déboisement et le reboisement intensif. Pour terminer, elle dira que la mise en œuvre de ces actions est une nécessité et sa réussite demandera à la fois une organisation cohérente et adéquate, une implication de tous les acteurs et une mobilisation des financements tant au niveau national qu’au niveau international.

Ibrahim M.GUEYE

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