Le démantèlement des kiosques et étals anarchiquement installés au bord de la chaussée ou sur les trottoirs s’est effectué sans heurt et ni résistance.
L’opération de libération des voies publiques a débuté hier dans la capitale comme prévu. Elle concerne, pour cette première phase, une dizaine de voies parmi lesquelles l’anneau Sotrama, le Boulevard du peuple, les rues Karamoko Diaby, Titi Niaré, Famolo Coulibaly, les rues adjacentes à la place de la Liberté ou encore l’axe allant du ministère de l’Education au pont de l’Amitié Chine-Mali en passant par la Poste, l’Ina et les ex-locaux de la direction générale des impôts.
Initiée depuis 2011, l’opération de déguerpissement des occupants des voies publiques s’est heurtée à nombre de résistances qui ont perturbé sinon bloqué son déroulement. Les vendeurs ambulants, les bricoleurs en tout genre ou les propriétaires de kiosques ont donc poursuivi à leur expansion jusqu’à empiéter de plus en plus sur la voie publique. Le Boulevard du Peuple symbolisait le pire puisque même les piétons s’y retrouvaient bloqués par les obstacles les plus divers jusqu’au cauchemar du carrefour de l’INA. Un non sens complet pour un centre ville commerçant auquel les clients ne pouvaient même plus accéder sans parler des accidents, accrochages, pollutions, etc.
L’Etat et les autorités municipales ont fini par se décider à faire respecter la loi et à remettre de l’ordre dans cette pétaudière que devenait la capitale. Après plusieurs semaines de sensibilisation et d’information des usagers et squatteurs des trottoirs, les choses sérieuses ont commencé, hier, tôt le matin.
Sur le Boulevard du Peuple s’étire un impressionnant dispositif de sécurité. Il est composé d’unités de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale ainsi que d’éléments de la Brigade urbaine pour la protection de l’environnement (BUPE) de la mairie du district.
Le démantèlement des kiosques et étals anarchiquement implantés au bord de la chaussée ou sur les trottoirs s’est fait sans heurt et ni résistance. D’ailleurs leurs occupants semblaient les avoir volontairement abandonnés. « Cette opération fait suite à une longue période de concertation et de sensibilisation. C’est la raison pour laquelle tout se passe bien. Nos militants ont compris l’intérêt de cette action. C’est vraiment une action de concertation », a confirmé Mahamadou Samaké, le responsable de secteur des commerçants détaillants du Dabanani.
« Je suis très content de cette initiative. Mais je souhaite que tout se passe dans la compréhension. Il est de l’intérêt général que la sécurité des personnes et la fluidité de la circulation soient assurées », réagit un conducteur. « Cette opération me réjouis beaucoup. Car les véhicules avaient du mal à passer par cette voie. C’est vraiment un ouf de soulagement pour nous. L’Etat doit continuer son travail », souhaite le conducteur d’une Sotrama engagée sur le Boulevard du Peuple. « Tout se déroule normalement. Il n’y a pas de heurt. Ce n’est pas une action brusque. Tout a été fait dans la concertation avec les commerçants et les autres acteurs concernés », constate un agent de la BUPE.
La confiance dans les vertus de la concertation n’a cependant pas empêché les autorités de prendre leurs précautions en installant un dispositif des plus dissuasifs. Plus de 1000 agents des forces de l’ordre, toutes unités confondues, ont été mobilisés pour la réussite de l’opération, indique le commissaire de police Idrissa Sangaré, commandant de la Compagnie de circulation routière. Celui-ci a réitéré l’engagement du ministère de la Sécurité à protéger les personnes et leurs biens et à veiller à la fluidité de la circulation dans la capitale.
Le département en charge du Commerce affiche, lui aussi, sa satisfaction vis-à-vis du déroulement de cette première journée. « Nous avons un ensemble de voies qui sont concernées. Cette première phase concerne l’anneau Sotrama et quelques autres voies. Toutes les parties prenantes de la question ont travaillé dans les commissions. Nous allons toujours privilégier le dialogue et le consensus », expliquent les responsables du ministère qui assurent que rien n’arrêtera l’opération.
Le recensement des commerçants détaillants victimes de l’opération a été mené et des sites sont disponibles pour les recaser. « Le recasement se fera dans la limite des places disponibles. Nous avons déjà recensé 640 personnes », confie un responsable du département qui garantit que toutes les dispositions sont prises pour la réussite de l’opération dans le temps qu’il faudra.
Be COULIBALY
BONJOUR JE SUIS TRES TRES CONPTANT DE VOTRE GESTE J AIMERAI QU IL N ARRETTE PAS A UNE SEUL JOURNEE JE VEU QUE L AUTORITE VEILLE PARTOUS DANS LE CENTRE VILLE DE BAMAKO
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