Les phénomènes climatiques coûtent 2 à 5% du PIB aux pays africains, selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale

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« Les pays africains perdent en moyenne de 2 à 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) », alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport alarmant publié lundi. Le coût de l’adaptation est estimé entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie en Afrique subsaharienne.

Alors que le continent ne contribue qu’à hauteur de 3% aux émissions mondiales de gaz à effets de serre, la terre se réchauffe plus vite en Afrique que dans n’importe quelle partie de la planète terre. C’est ce que révèle l’Organisation météorologique mondiale (OMM), dans un rapport alarmant publié lundi.

« Le continent africain s’est réchauffé à un rythme légèrement plus rapide que la moyenne mondiale, soit environ +0,3 °C par décennie entre 1991 et 2023 », alerte l’agence onusienne.

Dans son rapport sur l’état du climat en Afrique en 2023, l’OMM affirme que l’Afrique est confrontée à une charge disproportionnée liée au changement climatique et aux coûts d’adaptation.

« Les pays africains perdent en moyenne de 2 à 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) », alerte l’agence onusienne. De nombreux pays africains consacrent jusqu’à 9% de leur budget à la lutte contre les phénomènes climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les sècheresses et les fortes précipitations.

Le rapport souligne que le coût de l’adaptation en Afrique subsaharienne pourrait se chiffrer entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie, soit 2 à 3% du produit intérieur brut de la région.

Une situation alarmante qui va augmenter la vulnérabilité de la population de cette région dans la mesure où ce montant pourrait servir à lutter contre le sous-développement à travers la construction des centres de santé et des écoles, gage de mieux-être.

La publication de ce rapport intervient à moment où les pays africains notamment ceux du Sahel central (Mali, Burkina Faso, Niger) sont confrontés à des inondations en raison des pluies diluviennes faisant de nombreux morts et des dégâts matériels importants, laissant de nombreuses familles dans le désarroi.

Face à la situation, le gouvernement de la transition du Mali a décrété l’état de catastrophe nationale. Les autorités annoncent la mobilisation de quatre milliards de Fcfa afin de faire face aux conséquences des inondations.

Abdrahamane SISSOKO

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