Les maires abandonnent des montagnes d’immondices dans les rues de Bamako : L’opération de curage des caniveaux tourne au sabotage

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Il ne fait pas bon circuler dans les rues de Bamako ces derniers temps à cause des montagnes de saletés que les maires ont purement et simplement abandonnées sur la voie publique suite au curage des caniveaux. Les déchets de toute sorte, mêlés à la boue noirâtre du fond des égouts, jalonnent les artères de la capitale, offrant ainsi un spectacle désolant à Bamako, surtout en cette période d’hivernage.

Annoncée à grande pompe par le maire du District qui s’est fendu d’une déclaration appuyée par une sortie sur mesure à la télévision nationale, l’opération de curage des caniveaux de la capitale devient un véritable cauchemar pour les populations qui ne savent plus où donner de la tête à cause des gros tas de saletés de toutes sortes abandonnés devant les domiciles, avec comme conséquence, en plus d’une gêne notable de la circulation, le développement des mouches, moustiques et autres insectes nuisibles à la santé.

En effet, les trottoirs sont actuellement occupés par les ordures, empêchant ainsi toute praticabilité et obligeant du coup les piétons à emprunter la voie réservée aux véhicules. Le risque est alors énorme de se faire écraser par un de ces nombreux chauffards qui passent tout leur temps à faire du rodéo en pleine capitale.

Dimanche dernier plusieurs motocyclistes d’un cortège de mariés ont été obligés de plonger dans des montagnes de boue et d’ordures à cause du rétrécissement de la chaussé causée par l’entreposage anarchique de détritus provenant des caniveaux. Du cimetière de Lafiabougou en passant par la gare routière de Guinée jusqu’ à Sébénikoro, le spectacle est repoussant et on n’est pas loin de penser à un sabotage au vu de la façon dont ce travail est mené.

Pourtant, selon des sources proches de la mairie du district, plus de 500 millions de nos francs seraient mis à la disposition de ceux qui sont chargés d’effectuer ce travail de curage des caniveaux.

Raison pour laquelle les populations qui ont eu vent de la somme faramineuse engloutie dans cette histoire commencent à perdre patience car, avec les fortes pluies de ces derniers temps, des flaques d’eau enserrent ces tas de saleté pour  former des ilots, qui ne sont rien d’autre que de véritables gisements de bactéries.

                                                               Amadou B. NIANG

 

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