Dans notre parution du jeudi 09 Mai où nous soulevions, dans toute leur pertinence, les questions liées aux sérieuses menaces d’extinction pesant sur le Fleuve Niger et où, également, nous interpellions avec véhémence, le Ministre de tutelle, HousseiniAmion Guindo, ce dernier n’est pas allé par quatre chemins pour faire entendre sa réaction à l’opinion publique nationale. Sur les ondes d’une radio de proximité, le dimanche, 12 Mai, le nouveau Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, a clairement affirmé que des travaux de sauvegarde du fleuve et ses affluents, seront au cœur de son action gouvernementale.
La protection du Fleuve Niger, ses ressources et les implications sur la sécurité alimentaire, est une question de survie pour les 85% de maliens que son bassin nourrit. Le Fleuve arrose environ 80% du territoire national dans un pays à vocation agrosylvopastorale, permettant ainsi l’exercice de multiples activités indispensables à la vie d’une population malienne essentiellement rurale.
Paradoxalement, il nous semble que cette question centrale relative à la survie d’un fleuve de plus en plus menacé de disparition, n’a véritablement jamais préoccupé les pouvoirs publics. Car, les autorités de l’Etat n’ont jusqu’ici posé d’actes réels que lorsque des activistes écologiques et autres lanceurs d’alerte environnementaux, se mobilisent pour faire bruyamment pression sur elles à propos des énormes effets de dégradation dont est victime le Fleuve Niger ainsi qu’autres formes d’atteintes à l’équilibre environnemental.
En revanche, nous interpellons, encore une fois, le gouvernement malien, particulièrement, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, face à une menace économique majeure qui mérite l’attention de chacun et tous. « Les produits chimiques polluants utilisés lors de l’exploitation du Fleuve Niger, mettent sérieusement en péril la subsistance de millions de maliens », a reconnu, le Ministre Housseni Amion Guindo, annonçant que de grands chantiers seront bientôt engagés par son Département en vue de restituer au Fleuve nourricier, toute sa vitalité écologique.
Modibo Kane Diallo