Les karités sont menacés de disparition dans les régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro, à cause des marchands de bois de chauffe et de charbon. Face à ces graves menaces pour notre environnement on constate avec amertume une absence regrettable de réaction de la part de nos autorités en charge de la conservation de la nature et des mairies des communes victimes.
Reconnu pour ses avantages économiques à l’endroit de plusieurs couches défavorisées de notre pays, l’arbre utile qu’est le karité, est en passe de disparaître complètement des brousses, les plus reculées des régions de Sikasso, Ségou et de Koulikoro.
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Désigné par les experts et autres spécialistes comme un arbre devant contribuer à la lutte contre la pauvreté grâce à l’importance de ses noix, le karité se fait rare présentement dans nos campagnes. Cet état de fait est du, à la malhonnêteté de certaines personnes devenues des spécialistes en destruction de la nature, n’ayant d’autres soucis que de remplir les fonds de leurs poches. Les noix de karité sont d’une grande utilité pour nos populations. En dehors du beurre qu’on en tire à partir de son fruit, le karité est utilisé dans la fabrication de plusieurs denrées alimentaires et même des produits pharmaceutiques et dans le traitement de certaines maladies des enfants et nourrissons.
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L’Etat Malien à titre de rappel, dans un passé récent avait pris des mesures pour protéger certains végétaux, parmi lesquels le karité, le néré, le niébé, etc. Aujourd’hui, nous avons l’impression que ces mesures sont rangées dans les tiroirs des bureaux au niveau des services créés de sauvegarde de la nature. L’absence totale d’application des règles de la législation forestière en vigueur pour protéger les végétaux et la magouille désormais orchestrée par certains agents des services de la conservation de la nature, sont principalement à la base de la menace de disparition du karité. Pour sauver cet arbre, et par extension des milliers de personnes, l’Etat malien doit se sentir interpellé.
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Chaque année, elles sont des milliers ces femmes paysannes à prendre en charge les dépenses primaires de plusieurs familles, dans les villages les plus reculés du pays, pendant au moins 7 à 8 mois, grâce aux bénéfices tirés de la vente du beurre de karité. En Afrique, le Mali a même été cité en exemple durant les années 1970/1980, dans la transformation du beurre de karité. Que dire alors de la pommade « Karitéa ».
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En plus du karité, beaucoup d’autres arbres aussi utiles dans la vie des populations et pour l’environnement sont en voie de disparition. On a l’impression aujourd’hui que seule l’activité liée au commerce du bois de chauffe et du charbon est la seule qui engrange des revenus décents. Chaque jour que le bon Dieu fait, ce sont au minimum 30 à 60 bennes et bâchées remplies de plusieurs dizaines de tonnes de bois ou de charbon qui se dirigent sur Bamako la capitale, sans aucune réaction de la part des agents de la conservation de la nature. Au Burkina Faso, les mesures sont strictement appliquées. Pourquoi pas au Mali?
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Par Zhao Ahmed Bamba
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