Les maliens sont habitués à mettre leurs ordures ménagères dans un sacet attendent 2 heures voire 3 heures du matin pour aller les déverser au bord de la route, au coin d’un carré ou sur un terrain de football.
Les maliens sont habitués à utiliser les sachets pour ensuite les jeter à la merci du vent. Le maliens préfèrent manger un sandwich. Au Mali, l’incivisme a dépassé et a déjà atteint son paroxysme. Chacun ne pense qu’à soi. L’Etat doit faire passer des messages de rigueur et de sanction à l’endroit de toute personne qui enfreint la loi.
Neuf (9) milliards ne sont pas comparables aux 1000 ou 2000FCFA que nous refusons de payer par mois aux GIE de ramassage d’ordures pour assainir la ville de Bamako. Merci à la société marocaine OZONE, merci pour ce projet qui a débuté il y a quelques jours et qui va s’étendre sur 8 ans,
Malgré les efforts d’Ozone –Mali, il faut reconnaitre qu’il ne sera pas facile de rendre Bamako propre comme le souhaitent les autorités de la République du Mali. Car, l’insalubrité est un problème de comportement chez les Maliens. Depuis quelques jours, les bamakois ont pu constater le balayage des grandes artères par de nouveaux agents en tenue. Il s’agit bien d’Ozone, une PME marocaine sollicitée par les autorités maliennes, pour l’assainissement du district de Bamako. Le groupe Ozone-Maroc a décroché ce marché, lors de la tournée du Roi Mohamed VI à Bamako. Tournée au cours de laquelle, une vingtaine de conventions ont été signées entre des entreprises maliennes et marocaines. A noter que ce contrat entre «Ozone Environnement et Services» et la mairie du district de Bamako confie en exclusivité, l’assainissement de la ville de Bamako à la société marocaine Ozone.
Le contrat porte aussi sur la transformation des déchets en ressources énergétiques. Le coût de ce projet qui s’étendra sur 8 ans est estimé à plusieurs dizaines de milliards de FCFA, environ 9 milliards F CFA par an. Sa mise en œuvre qui a commencé lundi dernier, permettra de créer 1500 emplois qui seront occupés essentiellement par des maliens.
Au Mali, Ozone s’engage à débarrasser Bamako de ses déchets. Toutes choses qui se feront, selon les responsables du projet, par le balayage des rues, le transport des déchets de ménages et les déchets biomédicaux des hôpitaux pour les acheminer vers un dépôt final. En plus du transport des déchets, ’entreprise marocaine construira des centres pour la transformation des déchets solides en ressources
énergétiques pour la capitale malienne.
Peut-on rendre Bamako propre ?
Oui ! Rien n’est impossible tant que la volonté est là. Bamako est sale. Très sale. Trop sale, aucun qualificatif n’est de trop pour qualifier l’état d’insalubrité dans lequel vivent au jour au jour les bamakois. Dès le lendemain du lancement officiel de ce projet, lesBamakois ont vu les agents habillés dans leurs tenues et se mettre au travail. Car, pour eux, Bamako est trop sale et il n’y a pas de temps à perdre. Depuis ce jour, le groupe OZONE ne cesse de surprendre.
Munis de matériels de pointe, les agents s’attaquent sans merci aux ordures face auxquelles, la voirie était impuissante. Les routes sont balayées, désensablées, les ordures ramassées au grand bonheur des populations. C’est un projet de 9 milliards FCFA entièrement préfinancés par la partie marocaine qui s’étale sur 8 ans et qui créera 1302 emplois directs dans notre pays. Pour la réussite de ce projet à Bamako, Ozone doit impliquer les autorités coutumières, les associations de jeunesse, la police, la gendarmerie, et les entreprises privées et étatiques. Mieux, les autorités maliennes doivent, en symbiose avec Ozone-Mali, créer une unité spéciale au niveau de la police chargée du respect de l’environnement, de la salubrité à Bamako. Des unités dont la mission sera de lutter contre les comportements qui salissent la capitale. On peut voir aussi dans les rues et sur les autoroutes des poubelles. Ensemble donnons-nous la main pour que Bamako redevienne coquette.
Différentes réactions recueillies
Moussa Tolo, Etudiant : « Pour moi l’insalubrité de Bamako est due à l’implantation illégale des usines dans des quartiers, Le constat est que les conditions dans lesquelles ces unités industrielles travaillent ne protègent pas l’environnement. Par exemple, en Commune II, avec la complicité des autorités communales, une usine déverse ses déchets dans la nature, ce malgré l’opposition farouche des populations riveraines tandis qu’en Commune V, une usine fabrique ses biscuits dans un garage, à quelques mètres d’une école. De nos jours, l’inquiétude est que d’autres usines viennent s’ajouter sur la liste de celles déclarées illégales. D’où l’incompréhension et la colère des résidents de plusieurs quartiers qui ont lancé des pétitions pour l’application de la mesure. Je suis contre aussi l’importation des* voitures d’occasion qui polluent l’air, je remercie OZONE pour sont travail dans mon pays.»
Mohamed Traoré président des jeunes de Lafiabougou:
«On ne sait pas ce que foutent nos autorités, notamment nos maires. Ils n’attendent que la veille des campagnes électorales pour se mettre au travail, juste pour tromper la vigilance des populations en vue de se faire réélire.
À l’allure où vont les choses, nous risquons à l’avenir de nous étouffer sous les ordures. Alors que nos dirigeants disent mettre des millions et des millions de nos francs dans la lutte contre l’insalubrité. Où vont donc tous ces sous ? On a plutôt l’impression qu’ils ne font que la politique de leurs ventres», fulmine un autre habitant de la commune I du District de Bamako et dit tout son respect pour le personnel du groupe OZONE qui à déjà enregistré un mort dans ses rangs».
Un responsable de la mairie du district de Bamako : depuis 19 ans, la voirie de Bamako n’a pas acheté de véhicules neufs et ses engins de ramassage sont issus de réformes. Ceux-ci sont, par ailleurs, vétustes et la mairie dépense énormément dans les pièces de rechange, a-t-il
indiqué, faisant remarquer que ces faits constituent un frein à l’accomplissement de leur obligation d’assainir la ville de Bamako.
Nouhoum Traoré (Stagiaire