La population de Samé s’est levée le vendredi dernier pour manifester leur ras-le-bol suite au débordement du dépôt d’ordure de la localité situé à quelques kilomètres de Bamako.
En effet, le vendredi matin la surprise des usagers de la route de Samé-Kati fut grande quand ils se sont vus interdits d’accéder à cette route. Pour cause, la population de Samé est exaspérée par la gestion du dépotoir qui s’agrandit de jour en jour. Car selon les manifestants, après plusieurs correspondances adressées à la mairie du district, àla Mariede la commune III et à la commune IV, sans réactions de la part des autorités communales, nous avons décidé de faire quelque chose face à l’inertie des responsables : « C’est pourquoi, nous populations de Samé, avons décidé de montrer notre mécontentement en interdisant le versement des ordures ménagères par les GIE, et ce matin nous avons décidés de faire un sit-in sur la route principale qui relie Kati à Bamako. Et nous ne bougerons pas tant que ces ordures ne sont pas ramassées jusque derrière les rails, comme çà nous allons nous-mêmes, assurer le suivi. »
Aux dires de Mamadou Diaby, agent de la protection civile, c’est tous les habitants de Samé qui sont aujourd’hui sur pied pour manifester leur déception et leur indignation aux autorités communales. Car d’après ce citoyen : « trop c’est trop, on ne peut plus supporter cette indifférence à notre encontre. On est fatigué, on ne peut plus respirer de l’air pur dans nos familles, nos femmes et nos enfants sont malades à cause de l’odeur nauséabonde provenant de ces ordures. Nous sommes débordés par ces ordures qui nous empêchent de respirer. Donc la meilleure manière pour la population de Samé est d’interdire l’accès de la localité à tous engins à deux ou quatre roues jusqu à la satisfaction totale. Nous n’allons pas casser, nous ne voulons causer de tort à personne, par contre nous voulons que les autorités communales fassent leur devoir en nous débarrassant de cette montagne d’ordures, source de toute sorte de maladie surtout en cette période hivernale. »
Mah Traoré