Le CILSS annonce un hivernage 2011 très pluvieux et… Des Risques élevés d’inondations et autres catastrophes Les conseils pratiques du CILSS aux populations, agriculteurs, services de la protection civile, autorités…

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Des nouvelles bonnes et moins bonnes : les services météorologiques du continent annoncent un très bon hivernage 2011. Il faudra cependant s’attendre à des cas d’inondations et autres catastrophes. Les criquets pèlerins aussi s’inviteront également  au débat. C’est ce que révèle le communiqué en date du 03 juin dernier à l’issu de l’Atelier de renforcement des capacités et d’élaboration des prévisions saisonnières hydrologiques 2011 pour l’espace CILSS/CEDEAO. Les membres dudit atelier se sont rencontrés à Niamey au Niger.

Il ressort des analyses et constats faits par les experts à l’issue de la rencontre De Niamey que « pour la période de Juin à Septembre, les prévisions des précipitations donnent une tendance excédentaire pour le Sahel Ouest.

La prévision des dates de démarrage de la saison des pluies 2011 indique une situation normale sur la majeure partie des pays du CILSS. Toutefois, des retards de plus de 10 jours pourront être observés par endroits dans les régions sud du Mali, du Burkina Faso et du Tchad ».

En clair, les prévisions s’annoncent excédentaires au Mali où cependant, l’hivernage pourrait s’installer en retard dans certaines zones à en croire les spécialistes.

Cette bonne pluviométrie affectera positivement  le régime des fleuves. Le bassin du fleuve Niger accueillera ainsi des écoulements excédentaires dans l’ensemble ; et ceux du Bassin du Sénégal seront de moyens à excédentaire dans l’ensemble avec cependant une tendance moyenne à déficitaire sur le haut bassin (la partie guinéenne), annonce le communiqué.

En raison de ces bonnes prévisions, l’atelier a recommandé un certains nombres de mesures aux  agriculteurs. Il s’agit, entre autres,

D’augmenter, dans les zones sahéliennes et soudaniennes, les superficies sous les cultures à haut potentiel de rendement (maïs, riz, sorgho) ou de rente (coton, arachide), en y apportant les quantités recommandées de fertilisants. Toutefois, les bonnes conditions pluviométriques devront également favoriser la prolifération des mauvaises herbes et autres ennemis des cultures (insectes et maladies). Par ailleurs, les zones de bas de toposéquence, susceptibles d’être inondées, ne devront pas être emblavées avec des cultures ne tolérant pas l’engorgement.

 

            Aux populations, les experts demandent « d’éviter surtout les zones à haut risque d’inondation dans la conduite de leurs activités socio-économiques pendant la saison des pluies ».

L’atelier recommande en outre aux services chargés de la protection civile, d’informer, sensibiliser, préparer les plans d’urgence et de secours et de prendre toutes autres dispositions nécessaires au regard du risque élevé d’inondation.

Au Mali et plus principalement dans la capitale, ces mesures de sécurité passent d’abord par le curage des caniveaux et autres canalisations, pour la plupart remblayés ou remplis de détritus rendant difficile l’évacuation des eaux de pluie.

Le message s’adresse également aux occupants  anarchiques des lits des cours d’eau. Un phénomène devenu un sport national auquel l’Etat lui-même se plait à jouer.  

Le CILSS insiste en outre sur l’information et la sensibilisation des populations au regard des dangers liés aux orages. Il s’agit par exemple d’éviter l’utilisation des appareils émetteurs ou récepteurs d’ondes (téléphones portables, ordinateurs, téléviseurs, entre autres) sous l’orage. Des mesures élémentaires d’une grande portée… Mais encore, faudra-t-il que les appelés (les pouvoirs publics) s’attellent déjà à la communication !

B.S. Diarra

 

 

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