Pour cette campagne 2015 qui est aussi la 21ème édition, au total 50 ha de forêts classées sont à reboiser pour un nombre de 16 000 plants. Les forêts ciblées sont celles de Faïra, Diaka, Dioforongo (dans la région de Ségou), Tienfala (Region de Koulikoro) et la forêt Classée de Koulouba dans le district de Bamako.
Lors d’une conférence de presse le jeudi 23 juillet à la Maison de la Presse, laquelle conférence a annoncé le lancement de la campagne, le chef de cabinet du le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD), Mme Diallo Salimata Ouattara, a indiqué que le but de cette campagne 2015 est de faire comprendre aux populations que la disparition massive des forêts menaces l’équilibre de la biodiversité et qu’en supprimant l’habitat de la faune et en anéantissant la flore, on contribue au réchauffement climatique.
Rappelons que le chef de Cabinet du MEADD animait conjointement ladite conférence avec le directeur national des eaux et forêts, le colonel Biramou Sissoko, en présence de plusieurs cadres. Ensemble, les conférenciers ont explicité les contours de l’organisation de cette campagne qui, disent-ils, visent à consolider les acquis antérieurs et maintenir l’élan déjà insufflé au cours des dernières années.
Pour cette campagne 2015, a indiqué le colonel Biramou Sissoko, la direction nationale des eaux et forêts entend produire environ 33,74 millions de plants avec une prédominance des espèces locales, collecter 522 000 noix-graines et récolter 36 625 boutures destinés à la plantation et à la lutte antiérosive.
Le thème retenu cette année est “Agissons tous ensemble pour un changement de comportement en faveur de l’environnement, gage de tout développement durable au Sahel”.
Djibi Karim
Encadré
FORET CLASSÉE DE KOULOUBA
Sauvez le peu qui en reste !
Le Capitaine Ousmane Sidibé, Directeur régional des eaux et forêts de Bamako, était présent à la conférence de presse. Occasion pour lui d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur l’état des lieux de la forêt classée de Koulouba qui, dit-il, n’existe que de nom (presque) pour cause d’occupations illicites.
La forêt de Koulouba d’une superficie de 210 hectares est classée depuis le centre émetteur de Kati et s’étend jusque dans les parcs national et Zoologique. A la date d’aujourd’hui, a indiqué le directeur régional des eaux et forêts de Bamako, la forêt est presque totalement occupée.
« Elle est occupée de façon illégale et officielle parce que l’Etat même a construit dedans», a déclaré le capitaine Sidibé. Concernant ces bâtiments publics, l’orateur citera le siège du parlement de l’UEMOA. A cela, a-t-il dit, s’ajoutent beaucoup de titres fonciers délivrés par la préfecture de Kati. Et, au jour le jour, de nouvelles constructions poussent. D’où un cri de cœur par lui lancé : « pour sauver le peu qui reste !».
Classée en 1935 par le colonisateur Blanc, la forêt de Koulouba avait été faite pour protéger la ville de Bamako. Elle figure aussi parmi les forêts dans lesquelles l’on doit procéder à des reboisements cette année. Mais où va-t-on donc planter étant donné que cette forêt est aujourd’hui occupée par des habitations. Les autorités en charge du domaine de l’Etat sont interpellées.
Djibi Karim
Opportunistes
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