Du mardi 19 au samedi 23, s’est tenue la 1ère édition de la semaine malienne de l’énergie renouvelable à l’Hôtel de l’Amitié. L’ouverture des activités étaient présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, M.Sambou Wagué, parrain de la semaine. Cette 1ère édition est placée sous le thème : « investissons durablement dans l’avenir énergétique du Mali ».
Le ministre était accompagné par deux ses collègues : le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Traoré et le ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable, Mme Keïta Aïda M’Bo. En présence de la responsable pays de la Banque Africaine de Développement au Mali (BAD) Mme Haly Louise Djoussou Lorng, et du président du Conseil d’Administration de l’Agence de l’Energie Renouvelable, M.Harouna Cisseh.
Le ministre de l’Energie a tout d’abord indiqué que l’accès à l’énergie est une priorité du projet présidentiel du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita pour un développement harmonieux de l’économie malienne et une amélioration des conditions de vie de la population. Selon lui, le président IBK a assigné au Gouvernement à travers son département le relèvement du taux d’accès à l’énergie tant en milieu urbain qu’en zone rurale. Pour le ministre Wagué, cette semaine permettra aux investisseurs et aux autres acteurs du domaine des énergies renouvelables d’échanger sur l’énorme potentiel naturel de notre pays en matière de production d’énergie solaire, hydraulique, éolienne et de biomasse.
La responsable pays BAD a de son côté affirmé que le continent africain est le continent le plus riche en matière de ressources énergétiques. Mais, qu’elle accuse paradoxalement un déficit import en termes de production d’énergies alors que la demande énergétique augmente en moyenne de 10% par an. Elle estime que le développement de l’efficacité énergétique des énergies renouvelables, constitue aujourd’hui une nécessité pour le continent et pour le Mali en particulier, qui dispose d’importantes ressources solaires encore inexploitées.
En matière de soutien des autorités, elle dira que la BAD s’est engagée à investir 12 milliards de dollars US sur la période 2016-2020 dans notre pays. Tout en travaillant avec les autres partenaires techniques, financiers et le secteur privé pour combler le déficit de financement dans le secteur de l’énergie dans notre pays. « Les projets d’énergie représentent 18% du portefeuille, soit un montant de 111 millions de dollars américains » a dit la représentante de la BAD. Par rapport au financement sur les énergies renouvelables, elle dira que la BAD finance le projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables à hauteur de 1,2 millions de dollars US. Et en plus, elle ajoutera que la BAD finance : l’interconnexion électrique Guinée-Mali d’un coût de 34 millions de dollars US, le projet de la centrale solaire de Ségou à hauteur de 26 millions de dollars US et également le programme de développement des mini-centrales hydroélectriques à hauteur de 27 millions de dollars US dont, celle de Djenné d’une capacité de 7 mégawatts et de Talo de 2 mégawatts.
A noter que notre pays couvre une puissance totale de ressources identifiées de 1150 mégawatts, 31% de potentiels aménagés, Talo 60 mégawatts, Sotuba 5, 2 mégawatts, Selingué 44 mégawatts, Manatali 200 mégawatts.
Par Fatoumata Coulibaly