La réponse de l’OMVS a la question de l’eau : Le Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau pose les jalons d’une gestion accrue des fleuves Niger et Sénégal

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Ce projet, conçu comme mécanisme de réduction de la pauvreté, est étalé sur une décennie de 2007 à 2017 répartie en deux phases quinquennales pour un montant global de 395 millions de dollars américains. Grace au concours de l’IDA, de l’Agence Française de Développement, de la BAD, la première phase de 2007 à 2012, a porté sur un investissement de 74 milliards de FCFA. Cette phase, structurée en trois composantes, vise à renforcer les capacités de développement participatif et à élaborer la gamme des outils de planification régionale intégrée, l’élaboration du schéma Directeur d’Aménagement de Gestion (SDAGE) et les études de faisabilité des sites de Koukoutamba, Bouréya, Balassa en Guinée.

Les actions concrètes, réalisées dans le cadre de la mise en valeur intégrée des ressources en eau au niveau local ont des retombées socio économiques sur les communautés vivant dans les zones d’intervention que sont : Matam et Dagana, au Sénégal, Kayes et Bafoulabé au Mali, Mamou et Labé en Guinée et Trarzza et Gorgol en Mauritanie. Ces actions concernent le développement de la petite hydraulique, la gestion intégrée de sous bassins pilotes, le développement de l’agriculture de décrue, l’expansion de la réhabilitation de la petite irrigation et l’amélioration des systèmes de drainage, la restauration et la préservation des berges, l’amélioration de la pêche traditionnelle, le développement de l’agroforesterie et l’aménagement des bas-fonds, la lutte contre les maladies d’origine hydrique pour réduire de 50% l’incidence du paludisme et de la schistomiase dans tout le bassin.

Pour la mise en œuvre des activités, l’option faite est celle de la contractualisation avec les agences nationales d’exécution, telles que la Société d’Aménagement des et d’Exploitations des terres du Delta au Sénégal. Afin de renforcer le développement participatif, les unités inter villageoises de développement durable UIVDD constitueront les vecteurs d’émergence de pôles structurants d’aménagement du territoire, de catalyseurs des secteurs productifs et marchands ainsi que des métiers. Ce faisant le PGIRE donne aux populations les plus démunies les moyens de tirer le plus grand profit des bénéfices économiques générés par les aménagements structurants. En assurant au PGIRE une mise en œuvre optimale, l’OMVS enclenche, dans tout le bassin, une dynamique endogène de développement local apte à engendrer des revenus substantiels et à en garantir la soutenabilité.

Il faut cependant rappeler aux hommes et aux femmes acteurs dans la gestion de l’eau tels que ceux du PGIRE que des vies dépendent de la qualité de leur travail. Pendant que nous avons de robinets tranquillement installés dans nos maisons, de nombreux enfants, très souvent mineurs ont la lourde charge de ravitailler leur famille après avoir parcouru des kilomètres à pied ou à dos d’ânes. Il s’agit alors pour le PGIRE, l’OMVS ou encore les Etats d’aller encore plus vers les populations les plus reculées pour améliorer les conditions de vie de leur peuple.

 

Abdoulaye A. Traoré

Doctorant en sociologie

 

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