La protection de l’environnement, plus que jamais, est un défi pour l’humanité. Des autorités publiques aux populations, en passant par les structures et organismes en charge de la question…Un double changement de mentalité et de comportement s’impose. Les actions doivent être coordonnées, l’implication collective et la sensibilisation, un outil indispensable. Inscrite dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la politique de l’environnement est aujourd’hui un projet prioritaire pour tous les Etats soucieux de la protection de la planète.
‘’Un environnent sain est égal à une santé saine pour tous’’, dit-on couramment. Cette expression ordinaire est loin de toute mystification car la protection de l’environnement constitue en général un facteur essentiel pour le développement de l’ensemble des Etats membres de la communauté internationale. Pour le Mali en particulier, cette assistance est un enjeu politique majeur. En effet, le Mali a élaboré depuis 1998 la Politique Nationale de Protection de l’Environnement qui privilégie l’amélioration du cadre de vie des populations rurales et urbaines. Cela est né de la vision partagée de la Constitution du 25 février 1992 dans son article 15 qui dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».
Cet acquis sur le plan national a été consolidé par un engagement à l’échelle mondiale avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui visent d’ici l’horizon 2015, l’accès d’un (1) million de personnes par an à un assainissement amélioré en milieux rural et urbain. Cette mission nécessite autant des stratégies de préservation renforcées de la part des autorités en charge de la question, qu’un double changement de mentalité et de comportement des populations afin de contribuer à une gestion saine de l’environnement. Cela implique la prise en compte du tout premier facteur (assainissement) de la santé de nos populations et de la protection de la planète terre. Pour le Mali, la méthode phare est la politique nationale d’assainissement à travers une déclaration étalée sur plusieurs axes. Les axes prioritaires de ce document de référence concernent tout d’abord une justification sociale c’est à-dire le déficit d’accès à un assainissement correct qui constitue un facteur de risque important pour la santé publique et touche notamment des groupes les plus fragiles de la société. Ensuite, il existe une justification environnementale qui ambitionne d’offrir aux habitants du Mali, entre autres, un environnement de meilleure qualité et la réduction de la menace que représente le rejet incontrôlé des effluents sur les ressources souterraines naturelles et halieutiques. Et enfin une justification économique dans la mesure où le manque d’assainissement pèse directement sur la capacité de travail des habitants et sur le dynamisme de l’économie (par exemple le tourisme). A ce titre, l’assainissement comporte un taux de retour sur l’investissement intéressant.
MAMOUTOU TANGARA