Le samedi 8 novembre 2014 au CICB, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a réuni les experts de l’habitat autour du thème “l’égalité urbaine – comment créer des villes intégratrices“.
Cette conférence débat rentre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’urbanisme célébrée chaque année. Selon Diarra Sissoko, président de l’Ordre des urbanistes, le thème de cette année interpelle les décideurs, professionnels du développement et de l’aménagement urbain au niveau mondial mais particulièrement ceux des pays en voie de développement confrontés à un développement urbain rapide dans un contexte de rareté de ressources.
Le Mali compte environ 4 millions de citadins sur une population totale d’environ 15 millions, soit un taux d’urbanisation de 22 %. Le Mali est l’un des pays les moins urbanisés de la sous-région. Compte tenu du rythme d’accroissement des villes en général 5,1 % et la capitale Bamako en particulier 5,4 % est le plus élevé de l’Afrique et le 6e au niveau mondial.
Les problèmes de l’urbanisation au Mali ont pour noms : la non-maîtrise de la croissance des villes, le manque ou insuffisance d’infrastructures des services urbains en tout genre et les zones d’activités dignes de ce nom indispensables à la valorisation de la production de l’hinterland. Pour une maîtrise du développement urbain, l’Etat a mis en place une politique axée sur la réalisation de documents d’aménagement du territoire et de planification urbaine et d’outils de gestion urbaine.
C’est pourquoi l’Ordre des urbanistes a vu le jour en 1997. L’inégalité grandissante face au foncier, au logement, à l’emploi, aux services urbains et aux infrastructures devient inquiétante dans nos villes. Ainsi la spéculation foncière et les conflits fonciers empêchent tout développement harmonieux des villes d’où l’implication des urbanistes dans la nouvelle politique de la ville et du nouveau programme de développement des villes.
Pour Gaoussou Coulibaly, chef de cabinet du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, la journée vise à alerter la communauté internationale afin qu’elle réfléchisse sur la situation de nos villes, aussi sensibiliser nos populations et tous les ordres de gouvernement au rôle des urbanistes ; le droit pour tous à un habitat décent dans un environnement sain.
Le nombre d’habitats des bidonvilles dans le monde a dépassé la barre du milliard. La nécessité de créer l’égalité entre les habitants des bidonvilles et ceux des villes bien structurées s’impose.
Il a terminé en réitérant l’engagement du gouvernement et les plus hautes autorités du pays à créer les conditions d’un accès facile aux logements pour un plus grand nombre de personnes sur toute l’étendue du territoire.
Zoumana Coulibaly