Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’eau, édition 2022, le ministère de l’Energie et de l’Eau en partenariat avec WaterAid a organisé une conférence de presse le mercredi 16 mars à Bamako. C’était sous l’égide du directeur national de l’hydraulique, Djoouro Bocoum.
Célébrée le 22 mars de chaque année depuis 1993, l’objectif de la célébration de la journée mondiale de l’eau est d’attiré l’attention des décideurs et des acteurs du secteur sur l’importance de l’eau et de plaider en faveur d’une gestion durable des ressources en eau. Il s’agit, selon le directeur national de l’hydraulique, Djoouro Bocoum, de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau et de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : eau et assainissement pour tous d’ici à 2030.
La journée mondiale de l’eau met chaque année en lumière un aspect spécifique. Le thème retenu pour cette année est : « Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible ». Les eaux souterraines sont par définition l’eau que l’on retrouve sous terre dans les aquifères, formations géologiques des roches, de sables et de graviers où sont retenus des quantités d’eau importantes. De l’avis de Djoouro BOCOUM, les eaux souterraines fournissent la plus grande quantité d’eau utilisée pour la consommation l’assainissement, dans le processus industriel et de production alimentaire.
Cette année, la célébration de la journée mondiale de l’eau sera couplée au forum mondial de l’eau qui se tiendra à Dakar du 21 au 26 mars prochain. Ce forum est un enjeu majeur pour le Mali qui a été préparé avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Mali. Un pavillon sera réservé au Mali, qui reste débout, a déclaré le directeur national de l’hydraulique. Il y’aura la journée du Mali qui sera marquée par un panel de haut niveau, a-t-il expliqué.
« Le défi est grand », souligne pour sa part Alassane Maïga, représentant de WaterAid au Mali, selon qui le pays regorge une grande réserve d’eau souterraine dont une grande partie reste inexploitée. « Si on veut aller à l’accès universel de l’eau, il faut aller vers l’exploitation des eaux souterraines », a-t-il précisé.
Le président de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN CIEPA WASH), Donatié Dao, a mis l’accent sur la communautarisation des eaux souterraines. « Asseoir une gestion rationnelle des eaux souterraines pour qu’elles soient au service du citoyen lambda », a-t-il plaidé. Car près de 30% des Maliens n’ont pas accès à l’eau potable. Ce qui, à ses yeux reste, très élevé.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net