Dans le cadre de la commémoration de la 15ème édition de la quinzaine de l’environnement couplée au lancement de la campagne nationale de reboisement, les différentes parties prenantes du secteur de l’environnement ont mené deux jours durant, les 06 et 07 juin 2014, des travaux de réflexion sur une meilleure gestion de notre cadre environnemental. Au cours de ces journées, plusieurs présentations des termes de référence du symposium ont été faites suivies des communications sur la gestion durable des terres. Ces travaux ont eu lieu au Centre Koré de Ségou.
La quinzaine de l’environnement est mise à profit pour aborder des grandes questions tournant autour de la gestion durable de l’environnement du Mali. Pour ce faire des spécialistes en matière de sécurisation des ressources naturelles notamment des domaines de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement se sont réunis deux jours durant pour partager des expériences. Cet échange d’expérience vise à renforcer la compréhension des enjeux à l’échelle nationale et aussi à alimenter la réflexion en vue d’assortir des recommandations.
Mais bien avant les spécialistes des différents secteurs ont fait des prestations à travers des présentations.
Mamadou Toumani SISSOKO, Ingénieur d’Etudes au Département des Etudes et de la Planification, après avoir situé le problème dans son contexte, a dégagé la problématique dans le périmètre concédé puis met en exergue les actions prévues par la SOMAPEP-SA à l’horizon 2020 et ensuite parlé de quelques projets phares en cours de réalisation. Selon lui, le périmètre de concession du service public de l’eau potable confié aux deux sociétés nouvellement créées, à savoir : la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA) et la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA), est constitué de dix-huit (18) centres: Kayes, Kita, Nioro, Bamako, Kati, Koulikoro, Sikasso, Bougouni, Sélingué, Koutiala, Ségou, Markala, San, Bandiagara, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal.
A ses dires, l’analyse menée sur la base des données de l’année 2013, montre un déficit sur l’ensemble du périmètre concédé. “Nous voyons partout que les besoins des populations dépassent de loin, la production actuelle”, a-t-il précisé avant de souligner que cette situation est due à l’insuffisance de financement dans le sous-secteur de l’hydraulique urbaine.
Pour remédier à ce déficit, la SOMAPEP-SA avec l’aide des Partenaires Techniques et Financiers prévoit, un certain nombre d’actions pour la période 2012 – 2020.
De son côté M. Abdoulaye TRAORE de la DNACPN porte son exposé sur les impacts des déchets plastiques sur l’environnement. Comme impacts :
– la diminution des espaces agricoles et du coefficient d’infiltration du sol et la baisse de rendement agricole ;
– la pollution visuelle des sols;
– l’encombrement des caniveaux et des égouts ;
– la production de Polluants Organiques Persistants (dioxines et furanes) pendant leur brûlage;
– l’inhibition possible chez les plantes vertes de la photosynthèse qui est essentielle pour la production de matières organiques utiles pour tous les êtres vivants ;
– l’augmentation du coût de traitement des déchets ménagers.
Il a conclu pour dire que le besoin est pressant aujourd’hui de lutter énergiquement contre ce fléau qui menace dangereusement notre cadre de vie, notre environnement et la santé en allant à l’interdiction de la production de sachet plastique non biodégradable et de sa commercialisation.
D’autres intervenants ont tour à tour fait à travers leur présentation, développé des problématiques liés à la préservation des ressources naturelles du Mali tout en formulant des recommandations.
Ces travaux permettront aux participants d’assortir un plan d’action global avec un chronogramme qui servira de stratégie de base pour une gestion durable des questions environnementales.
Mamadou BALLO
Envoyé spécial à Ségou
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