Institution de la Journée nationale de la salubrité : Une innovation salutaire

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Autrefois qualifiée de ville coquette (Petit Paris) de la sous-région, Bamako, notre capitale, bat aujourd’hui tous les records en matière de saletés. Elle est envahie par des montagnes d’ordures qui n’ont rien à envier au mont Kilimandjaro. De ce fait, le cadre de vie et la santé des populations se trouvent gravement menacés. Conscients de cette réalité, le gouvernement malien vient d’instituer une Journée nationale de la salubrité dont le lancement officiel a eu lieu le samedi, 25 janvier 2014, dans la cour de la mairie du District de Bamako. Cette Journée se tiendra tous les derniers samedi de chaque mois, jusqu’à la fin de cette année.

 

Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa (représentant le Premier ministre), a donné samedi dernier le ton à la Journée nationale de salubrité. C’était en présence de certains membres du Gouvernement, des partenaires techniques et financiers, du maire du District de Bamako et de plusieurs acteurs issus du domaine de l’environnement et de l’assainissement.

 

 

L’institution de cette Journée nationale, à en croire le ministre Ousmane Ag Rhissa, répond à une attente cruciale du gouvernement : ressusciter chez nos compatriotes le reflexe de la salubrité, comme par le passé et redonner à notre pays, notamment à notre capitale, sa splendeur d’antan. Pour ce faire, dira le ministre, nous devons tous nous impliquer. Tout remerciant les partenaires techniques et financiers du Mali qui ont permis que ce projet soit, il les a invités à plus de générosité pour que notre pays s’engage résolument sur la voie du développement socio-économique véritable et durable.

 

 

Saluant cette initiative du gouvernement, le maire du District de Bamako a égrené de nombreuses doléances par rapport aux difficultés qui entravent le bon déroulement des activités de la Mairie du District de Bamako. Ces difficultés ont pour noms : insuffisance de moyens financiers, de personnels, de moyens techniques, de matériels,  non appui de la part du gouvernement…

 

 

Il est utile de rappeler que cette Journée nationale de salubrité aura lieu tous les derniers samedi de chaque mois et qu’après ce lancement qui a eu lieu ici à Bamako, la Commission interministérielle mise en place pour la cause procédera aux différents lancements dans les régions et cercles en février prochain.

 

 

Rappelons qu’en prélude à ce lancement le ministre Ag Rhissa s’était entretenu avec la presse sur  la vision stratégique de son ministère. Programme d’urgence d’assainissement lancé le 16 octobre  dernier; difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre ;  évacuation déjà faite des déchets sur des sites (6 sur 9) ; attribution des marchés ; recherche d’un avenant pour achever le travail car le milliard débloqué par le gouvernement est insuffisant ; réouverture de la décharge de Doumanzana à laquelle les riverains sont toujours hostiles ; achèvement des travaux de celle de Noumougou dans la Commune rurale de Tiènfala ; création d’une dizaine de décharges finales pour la ville de Bamako ; interdiction de la fabrication et de l’usage des sachets plastiques ; renforcement de la Voirie du District et de la Brigade urbaine d’assainissement pour l’évacuation des ordures et le contrôle, ainsi que la surveillance des sites évacués et la répression des récalcitrants ; Journée nationale de la salubrité… Voilà, entre autres, les différents thèmes qui ont été abordés par le ministre Ousmane Ag Rh avec les hommes et femmes des médias.

Basile ESSO

 

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