Insalubrité à Bamako : Quand les Maires entretiennent le flou et l’informel

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A Bamako, le problème de l’insalubrité se pose avec acuité, à tel point que les habitants se demandent quel rôle jouent les Maires et leurs adjoints. D’aucuns diront même que le travail dans lequel ils excellent bien, est celui de la vente illicite des parcelles. A tel point qu’ils n’hésitent même pas à vendre des espaces verts.

Citons par exemple le cas du député Mamadou Awa Gassama qui avait en sa possession des documents le désignant comme étant propriétaire d’un terrain à l’hippodrome, terrain qui normalement était prévu pour la réalisation du centre de santé dudit quartier. Il en est de même pour certains Maires des autres communes du District de Bamako.

Et pourtant, plusieurs quartiers de la capitale malienne n’ont pas accès à l’eau courante. Parfois, dans des quartiers dits pourtant viabilisés, il n’y a ni lampes publiques assurant aux uns et aux autres la sécurité, ni des caniveaux permettant l’écoulement des eaux usées, notamment en période hivernale. Pire encore, des dépotoirs d’ordures permettant aux Bamakois de préserver leur état de santé, sont quasi inexistants.

En somme, Bamako autrefois surnommée «la coquette», est en passe de devenir une cité dans laquelle l’insalubrité dicte sa loi, sous le regard complice des autorités communales. Lesquelles n’ont d’ailleurs que seul souci de s’enrichir,  disons plutôt de se servir que de servir le peuple.

Et pendant les campagnes électorales, ce sont ces mêmes autorités communales qui reviendront faire les pieds et les mains auprès des populations pour leur réélection avec leur «arme de destruction massive» qu’est l’achat des consciences. Il est donc temps que nos populations ouvrent grandement les yeux surtout en cette veille des élections générales de 2012.

Fatoumata Labassou TOURE        

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