II est regrettable de constater qu’aujourd’hui encore le problème de l’insalubrité dans le District de Bamako se pose avec acuité. L’hivernage est le moment le plus difficile avec les caniveaux non curés, des ordures ménagères qui sont régulièrement drainées par les eaux de pluies dans les rues et les artères principales.
Il arrive que certains habitants de Bamako profitent des moments de pluies pour déverser leurs ordures dans les rues. Toute chose qui n’est pas de nature à faciliter le travail pour
C’est la santé publique qui est fortement menacée, notamment par la prolifération des moustiques qui sont à l’origine du paludisme. Toute chose qui démontre la nécessité de trouver une solution durable à l’insalubrité. Les places publiques, les maisons d’habitation, les écoles et le fleuve Niger sont devenus plus que jamais des dépotoirs d’ordures.
Cette situation qui perdure, tient son origine de notre comportement et de notre mode de vie. Il faut une sensibilisation régulière et un suivi permanent du problème d’insalubrité. Une chose est certaine : peu d’efforts et de ressources sont à déployer, afin que Bamako retrouve sa coquetterie d’antan.
Les textes ne changeront rien tant que les citoyens ne sont pas conscients de leur responsabilité. En réalité, les autorités cachent leur laxisme derrière l’incivisme des citoyens. Il faut le souligner, depuis plus d’une décennie, la ville de Bamako est devenue l’une des capitales les plus insalubres de la sous-région. Malgré la multiplication des actions à travers des structures d’assainissements comme les GIE (Groupements d’Intérêts Economiques) et d’autres programmes, notre capitale tarde à trouver son visage propre d’antan. L’absence d’une politique efficace, le laxisme des autorités dans l’application de la réglementation en la matière et surtout l’incivisme des citoyens, sont aussi, entre autres, les facteurs qui expliquent cette triste réalité. Le tout est accentué par le phénomène de l’urbanisation galopante avec un développement incontrôlé des quartiers spontanés dont les conséquences sont visibles avec une prolifération des dépôts des déchets liés à l’absence d’un système organisé de collecte et de traitement des ordures industrielles et de ménage.
Dans la ville de Bamako, de plus en plus, les espaces verts, les places publiques et même les cimetières changent de vocation pour être des dépôts d’ordures et cela, au vu et au su, de tout le monde. Pour se rendre à l’évidence, il suffit de jeter un coup d’œil sur la devanture du cimetière de Lafiabougou et le grand caniveau de l’Avenue de l’OUA. Ce caniveau d’écoulement est devenu un véritablement dépotoir d’ordures pour la population de
La dégradation de notre cadre de vie relève de la responsabilité de tout un chacun. Prenons-en conscience et agissons pour inverser la tendance !
Nouhoum DICKO