Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, accompagné des chefs de ses services techniques, était mercredi 4 juin 2014 sur le terrain en Commune VI. Par cette visite, le chef du département de la Santé et de l’Hygiène publique était venu exprimer la solidarité du gouvernement et sa compassion aux populations sinistrées. Il a d’abord rendu visite aux victimes des inondations provoquées par les pluies du lundi dernier. C’était au Centre de santé de référence de Sogoniko, avant de poursuivre sa visite sur les sites d’inondations qui n’ont heureusement recensé de perte en vie humaine.
Mais chaque année, comme l’a rappelé le médecin-chef directeur du CSRéf de Sogoniko, Dr. Boubacar Traoré, 7 sur 10 quartiers de la Commune VI sont frappés d’inondation. Durant les trois dernières années, ce sont des centaines de familles qui en ont été victimes. Les 153 ménages sinistrés de Yirimadio et les 246 de Missabougou viennent porter à environ 1185 le nombre de ménages touchés par ce fléau. Ce phénomène est majoritairement créé par l’occupation anarchique des servitudes du fleuve et marigot par des constructions illégales, l’obstruction des collecteurs et autres voies de passage d’eaux fluviales.
À Missabougou, comme à Yirimadio, le ministre de la Santé a fait le triste constat d’occupation du lit du marigot par des constructions à usage d’habitation et commercial. En certains endroits, il a également constaté que le marigot est transformé en dépôt d’ordures. En l’absence de caniveaux (s’ils existent, ils sont généralement obstrués) les moindres pluies sont susceptibles de provoquer des inondations. L’embouchure d’un pont construit de l’autre côté du canal de Missabougou semble être le principal goulot d’étranglement des quartiers de Missabougou et de Yirimadio. Bouché par des ordures, ce pont empêche les eaux pluviales de se déverser sur le fleuve, ce qui provoque subséquemment des inondations à n’en pas finir.
Face à cette situation, le ministre a rappelé que le gouvernement restera intransigeant sur l’arrêt de la prolifération des facteurs d’inondation. Cela, dit-il, se fera entre autres par la libération des servitudes de marigots, de fleuves, le curage des caniveaux, etc. Pour le ministre, «il n’est pas concevable que par la faute de quelques-uns que tout un quartier ou une ville paye pour ce dont ils ne sont pas responsables».
En attendant des mesures concrètes par les services compétents d’autres départements en charge de la question, le ministre de la Santé a appelé les populations à éviter tout acte ou comportement aggravant les risques d’inondations. Pour sa part, il a remis aux victimes des comprimés purifiant l’eau de consommation et des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Il a également promis que des citernes d’eau potable desserviront les zones qui n’ont pas accès à l’eau courante et qui sont touchées par les inondations. Le ministre s’est dit fier de la promptitude avec laquelle ses services de santé ont pris en charge les victimes de ces inondations.
Markatié DAOU
CC/MSHP