Le 15 août dernier des pluies torrentielles Katrina dévastaient Manantali, faisant 80 familles sinistrées. Dix semaines après, ces familles tentent de retrouver des conditions de vie correctes et se sentent encore durement touchées. Même si se met en place une solidarité qu’elles espèrent durable. Les personnes sinistrées qui étaient déjà en grandes difficultés avant les inondations, l’ont été davantage, surtout qu’elles ne disposent d’aucune réserve monétaire ou assurance. Ces personnes dont les revenus sont trop bas ne peuvent s’offrir le minimum, d’où une aide d’urgence non remboursable, sans quoi elles se trouveraient dans l’impossibilité de parer même au plus urgent.
L’élan de solidarité de l’administration régionale est en soi extraordinaire, il est indispensable en complément aux exemples d’entraide qui abondent tant au niveau des voisins qu’au niveau plus large. Cet élan, constitué de kits alimentaires, a empêché aux victimes de devenir invisibles et oubliées, et leur situation de s’empirer. Les familles acculées à survivre ainsi pendant des mois ont besoin d’un engagement dans la durée, qui seul permet de rétablir des ponts et des liens de confiance.
Après son imprégnation de la situation des familles sinistrées et l’aide d’urgence apportée, la délégation régionale comprenant le directeur régional du Développement social et des cadres du gouvernorat de Kayes est allée constater de visu le pont endommagé enjambant les communes de Bamafélé et Koundian.