Inondation dans certains pays du Sahel : Un vibrant avertissement pour les autorités maliennes

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Le Sénégal, le Soudan et le Niger comptent leurs morts suite aux inondations. Ces drames envoient un signal fort aux autorités en charge de la gestion de ces phénomènes naturelles au Mali.

Dans certains pays du Sahel, les inondations ont occasionné d’énormes ravages. Des dégâts matériels et des pertes en vie humaines sont considérables. En plus, plusieurs hectares de terres ont été dévastés. Le Soudan a enregistré une centaine de morts, le Niger a perdu une vingtaine de personnes et le Sénégal déplore la mort de six personnes.

Malgré le secours présidentiel avec 10 milliards de FCFA, le président Macky Sall n’a pas échappé aux critiques des Sénégalais au sujet de la gestion qui se fait des inondations dans le pays. Les conséquences du phénomène naturel sont lourdes pour le Niger.

Le pays risque d’être frappé par la famine. Si le président Mahamadou Issouffou ferme sa frontière avec le Mali, il l’ouvrira à d’autres pays afin d’importer des produits de première nécessité, surtout le riz. Sinon une grande partie du pays sera menacée de famine. Il s’apprêtera pour faire face à cet embargo divin !

Ces inondations sont pour la plupart dues à la déforestation par certaines personnes qui vivent de la production de charbon. C’est aussi ce qui se passe au Mali. Pour l’éviter, il faut une autre alternative permettant à ces citoyens de produire les ressources nécessaires à leur survie.

Au Mali, une autre cause des inondations est la construction des maisons sur le passage des eaux de ruissellement ou au bord des cours d’eaux. Les maires prédateurs fonciers sont responsables de cet état de fait. L’année dernière, la forte pluie de grande amplitude (138mm) n’a laissé personne indifférent. Au moment des faits, Bakary Dao, alors directeur régional de la Protection civile a expliqué les raisons qui ont donné lieu à cette situation dramatique. Il a avancé que c’est dû au changement climatique, l’occupation anarchique des lits majeurs des marigots et du fleuve.

En ce qui concerne l’occupation des servitudes des cours d’eau, des collines et des carrières par les populations, il a tenu les autorités et les populations pour responsables. «  L’Etat et les collectivités sont à l’origine de cinq causes du drame : le non aménagement des lits et bordures des marigots ; la caducité des schémas d’urbanisation des villes ; le mauvais dimensionnement de certains ponts et petits barrages réalisés sur les cours d’eau, l’incivisme de la population face aux risques liés aux inondations et la non mise en œuvre des documents d’urbanisme et des plans stratégiques d’assainissement ».

Aussi  les collectivités et les populations portent ensemble le chapeau de l’étroitesse et l’encombrement des voies d’évacuation des eaux de pluie, le manque d’entretien des ouvrages d’assainissement et de drainage, le non respect des textes en matière d’assainissement, d’urbanisme et de construction.

Pour éviter de telles catastrophes dans le pays, il faut un changement de comportement à tous les niveaux. Les maires ne doivent pas vendre des lots au bord des cours d’eaux et les populations ne doivent pas les achetés à leurs risques et périls.

Bazoumana KANE

Eco-Actu

 

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