Le mardi 27 mai dernier, la salle de conférence de la direction financière et matérielle (DFM) du ministère du Développement rural a servi de cadre à la tenue de l’atelier de validation de l’étude de formulation du projet Initiative Eau et Sécurité Alimentaire au Mali (IESA) phase II. Cet atelier était placé sous la présidence du représentant du ministre du Développement rural M. Amadou Samaké avec à ses côtés le représentant de la FAO, M. Sadio Manda Kéïta et celui de l’Agence Espagnole de la Coopération Internationale pour le développement (AECID). L’objectif de la rencontre était de partager le contenu de l’étude de formulation avec l’ensemble des participants puis valider le document sur la base des observations et recommandations formulées.
Le gouvernement du royaume d’Espagne à travers l’Agence Espagnole de la Coopération Internationale pour le Développement (AECID) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO), ont entrepris l’Initiative Eau et Sécurité Alimentaire pour l’Afrique (IESA). Cette coopération s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions idoines et leur mise œuvre pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique.
L’IESA est une vision stratégique exécutée grâce à la FAO à travers la maîtrise de l’eau et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs pour l’augmentation des revenus des couches les plus vulnérables des zones rurales et périurbaines en Afrique de l’Ouest.
Démarré en 2008 au Mali, la fin des activités du projet IESA est prévue en mai 2014. En faisant le bilan, le projet dans sa zone d’intervention a permis la réalisation des résultats encourageants dans les domaines de l’intensification et la diversification agricole à travers des aménagements hydro-agricoles de proximité. Il s’agit des petits périmètres maraichers (PPM), les bas-fonds et les petits périmètres irrigués villageois (PPIV).
Ces activités agricoles ont été accompagnées par des actions de renforcement des capacités tant à l’endroit des organisations paysannes (OP) que des agents d’encadrement des services déconcentrés de l’Etat. Les femmes et les jeunes constituant les couches les plus vulnérables, ont également bénéficié d’un appui relatif aux AGR tout comme les unités d’élevage d’ovins, de caprins et de volailles.
A l’évaluation de ces résultats ainsi obtenus, il ressort clairement que les populations les plus vulnérables au niveau de plusieurs sites perçoivent des changements notoires sur le plan socio-économique et la sécurité alimentaire. Une autre importance du projet est l’accès à l’eau et à la terre des femmes et des jeunes ainsi que leur prise en compte dans le ciblage des bénéficiaires d’AGR et des actions de renforcement des capacités.
En vue de consolider ces acquis et de les étendre à d’autres sites, la FAO et son partenaire, l’AECID ont entrepris la conception d’une seconde phase d’activité du projet.
Ainsi, l’AECID a mis à la disposition du Mali et du Niger une somme de 213 millions de nos francs. Cette signature de convention à la phase d’extension du projet sera exécutée grâce à la FAO à travers sa stratégie de maîtrise de l’eau.
Soulignons que cette rencontre a permis de financer une part d’extension du projet pour une année supplémentaire. Ce projet concerne 5 pays, notamment en plus du Mali, il y a le Niger, le Burkina Faso, la Guinée Conakry et le Sénégal.
Mamadou BALLO